"Il veillera à ce que les chiffres soient HONNÊTES et JUSTES": Trump nomme l'un de ses fervents soutiens à la tête des statistiques de l'emploi

Le président américain Donald Trump fait un signe de la main alors qu'il monte à bord de l'Air Force One à la base aérienne de Lossiemouth, dans le nord-est de l'Écosse, le 29 juillet 2025 (photo d'illustration). - BRENDAN SMIALOWSKI / AFP
Trump n'aura pas traîné pour remplacer Erika McEntarfer. Le président américain a nommé lundi 11 août E.J. Antoni, un économiste d'un centre de réflexion très conservateur, à la tête de la principale agence de statistiques économiques des États-Unis, près de deux semaines après en avoir limogé son ex-cheffe ayant publié de mauvais chiffres de l'emploi.
Le 1er août, le président américain avait accusé sans preuves Erika McEntarfer d'avoir manipulé les chiffres afin de ternir l'image de l'administration Trump, exigeant son renvoi "immédiat", une annonce qui avait stupéfié certains économistes et scandalisé les opposants.
"Je suis heureux d'annoncer que je nomme l'économiste très réputé, E.J. Antoni, au poste de commissaire du Bureau des statistiques de l'emploi" (BLS), a déclaré Donald Trump sur son réseau Truth Social.
"Notre économie est florissante et E.J. veillera à ce que les chiffres publiés soient HONNÊTES et JUSTES", a-t-il ajouté, usant de mots tout en majuscules comme à son habitude.
Un économiste très conservateur pro-Trump
Chargé des questions économiques à la Heritage Foundation, connue pour ses positions très conservatrices, E.J. Antoni a publié sur le site de ce centre de réflexion plusieurs articles favorables à la politique du président républicain.
Le BLS revoit de manière régulière, à la hausse ou à la baisse, les données de l'emploi après la publication initiale, parfois de manière importante. La dernière révision d'importance, début août, a revu à la baisse de 258.000 emplois sur les deux derniers mois.
Cette rectification a provoqué la fureur de Donald Trump qui a décidé dans la foulée de limoger Erika McEntarfer, également accusée, là aussi sans preuves, d'avoir "truqué" les chiffres de l'emploi pour "augmenter les chances de victoire" du camp démocrate à la dernière présidentielle.