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40% de femmes salariées? Le géant allemand des logiciels SAP abandonne son objectif face à Donald Trump

SAP

SAP - Uwe Anspach - AFP

L'entreprise allemande SAP recule face à l'administration Trump et va abandonner son objectif d'atteindre 40% de femmes parmi ses employés.

Le géant allemand des logiciels SAP va supprimer plusieurs de ses mesures d'inclusion et de diversité pour se plier à l'administration Trump, a indiqué dimanche un de ses porte-parole à l'AFP, confirmant une information de presse.

Selon un mail interne consulté par le journal Handelsblatt, SAP va abandonner son objectif d'atteindre 40% de femmes parmi ses employés.

Les quotas de femmes dans les postes de direction ne seront plus appliqués aux États-Unis, où SAP emploie 17.000 personnes, soit 16% de sa masse salariale, et a réalisé près d'un tiers de son chiffre d'affaires en 2024.

"Se conformer pleinement aux exigences légales"

Par ailleurs, l'entreprise basée à Walldorf (ouest de l'Allemagne) ne prendra plus en compte la diversité des sexes comme critère de rémunération de son directoire. Son département dédié à la diversité et à l'inclusion va aussi perdre son autonomie pour être fusionné avec un autre.

Dans un communiqué paru vendredi, le groupe côté au Dax à la Bourse de Francfort "s'engage à créer un lieu de travail inclusif" tout en "se conform[ant] pleinement aux exigences légales dans chaque pays où elle opère".

Dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a signé un décret exécutif déclarant illégaux les programmes "DEI" (Diversité, équité, inclusion) promouvant l'égalité des chances.

Un des premiers groupe allemand à faire marche arrière

Il menace ainsi de poursuivre les entreprises, américaines comme étrangères, qui continuent de les mettre en oeuvre. Selon la chambre allemande de commerce et d'industrie (DIHK), plusieurs entreprises allemandes ont reçu des lettres de l'ambassade américaine à ce sujet.

Depuis cette annonce, SAP est l'un des premiers grands groupes allemands à revenir ouvertement sur sa politique d'inclusivité. En avril, T-Mobile, la filiale américaine de l'opérateur mobile Deutsche Telekom, s'était aussi engagé à abandonner en grande partie ses mesures DEI.

MC avec AFP