Inondation, toitures abimées: les assureurs sur-sollicités après les violents orages

Depuis le début de la semaine, la France est touchée par de violents épisodes orageux. Globalement, tout le mois de juin a été ponctué de fortes précipitations avec de la grêle et des crues sur diverses régions et départements. Outre les coupures d'électricité, certaines villes ont été inondées à plusieurs reprises.
A Reims, 50 millimètres de pluie sont ainsi tombés en deux heures lundi soir, emportant des voitures et inondant les maisons. Les vents violents ont également eu raison de certaines toitures et même, d'un clocher d'église, arraché par une tornade.
Les assureurs sur le pont
Le mois de juin a fait de nombreux dégâts. L'assureur Mondial Assistance s'attend à intervenir auprès de 1600 foyers d'ici la fin du mois.
"Ces dernières 48 heures (les 21 et 22 juin), nous avons enregistré près de 3000 appels uniquement liés à des demandes d’assistance suite à des évènements climatiques", indique l'assureur à BFM Business.
Le mois n'est pas encore terminé que déjà, le précédent record en termes de nombre d'appels a été battu. En février 2020, lors du passage de la tempête Ciara, Mondial Assistance avait reçu 2200 appels.
Selon les données de l'assureur, les zones les plus touchées sont la Seine-et-Marne, la Gironde, le Val-de-Marne, la Marne et l'Essonne. Les assurés ont appelé dans plus de la moitié des cas (53%) pour des prestations de "couverture-toiture". 18% des appels concernaient des demandes de relogement et 12%, des nettoyages post-sinistres.
Des orages de plus en plus violents
Les mois d'été sont souvent marqués par des épisodes orageux. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il n'en survient pas plus qu'avant, mais ils sont beaucoup plus violents. Une tornade a même été observée dans le Doubs.
"Comme on est dans un contexte de réchauffement climatique, on a des températures plus élevées qu'avant à la fin du printemps et au début de l'été. Donc on voit de plus en plus d'orages au mois de juin. Mais surtout, lorsque l'atmosphère est plus chaude, elle peut contenir plus de vapeur d'eau", explique sur BFMTV Françoise Vimeux, climatologue à l'institut de recherche pour le développement.
Concrètement, plus les températures augmentent à cause du réchauffement climatique, plus la quantité d'eau qui peut retomber est importante. Par ailleurs, l'artificialisation des sols aggrave les conséquences des intempéries avec des crues et des inondations.
"C'est un vrai problème. Une surface bétonnée n'absorbe pas l'eau qui tombe. Donc l'eau va ruisseler vers les points bas, à savoir les ruisseaux et les rivières qui deviennent de vrais dangers", affirme Françoise Vimeux. Selon elle, il faut "repenser les infrastructures réalisées à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle" pour s'adapter "aux événements extrêmes que l'on subira dans les prochaines années".