INFO BFMTV. L'intersyndicale lance un ultimatum à Sébastien Lecornu: des propositions conformes à ses attentes ou une nouvelle mobilisation

Une nouvelle journée de grève et de manifestations. C'est la menace que l'intersyndicale fait planer sur le gouvernement si le Premier ministre Sébastien Lecornu ne revient pas vers les organisations syndicales avec des propositions qu'elles estiment conformes à leurs attentes, ce vendredi 19 septembre.
Les organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires), réunies ce vendredi au lendemain de la mobilisation du 18 septembre, laissent à Sébastien Lecornu jusqu'au 24 septembre pour revenir vers elles, alors que ce dernier a fait savoir qu'il recevrait à nouveau les syndicats "dans les prochains jours".
Cette fois-ci, lors de la rencontre prévue entre les syndicats et Sébastien Lecornu, l'ensemble des syndicats qui composent l'intersyndicale pourraient être présents à cette réunion, selon les informations de BFMTV.
Justice fiscale, abandon de la réforme des retraites et du projet de budget d'austérité
"L'intersyndicale lance un ultimatum", a clairement explicité Thomas Vacheron, secrétaire confédéral de la CGT, lors d'une prise de parole devant le siège de la CGT à Montreuil. "Les sacrifices pour le monde du travail, ça suffit", a-t-il déclaré, avant de faire la liste des revendications formulées à l'attention de Sébastien Lecornu par l'intersyndicale.
Parmi ces revendications, on retrouve l'abandon du projet de budget d'austérité, du "doublement des franchises médicales", de "la désindexation des pensions, des prestations sociales, des salaires des agents de la fonction publique et du budget des services publiques", de "la suppression de 3.000 postes de fonctionnaires", de "la réforme de l'assurance-chômage", et, bien sûr, du "recul de l'âge de départ à la retraite à 64 ans".
En parallèle de ces reculs, l'intersyndicale demande au gouvernement de mettre en place plus de justice fiscale, "avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus, et contraignent le versement des dividendes". Elle demande aussi de mettre en place "la conditionnalité sociale et environnementale des 211 milliards d'euros d'aide publique aux entreprises privées", "des moyens budgétaires à la hauteur pour les services publics partout sur le territoire", "une protection sociale de haut niveau", "des investissements dans une transition écologiste juste", "la réindustrialisation de la France" et "des mesures contre les licenciements".
"La balle est maintenant dans le camp du Premier ministre, si d'ici le 24 septembre, il n'a pas répondu à nos revendications, les organisations syndicales se retrouveront pour décider très rapidement d'une nouvelle journée de grève et de manifestation", estime l'intersyndicale, qui entend "mettre le débat budgétaire sous pression du monde du travail et gagner enfin la justice sociale".
Jeudi 18 septembre, "plus d'un million de personnes" ont manifesté dans toute la France, selon la CGT. Selon le ministère de l'Intérieur, ils étaient 500.000 manifestants.