Faut-il avancer, maintenir ou reporter la date des soldes d'hiver 2021?

Une réunion a lieu ce vendredi à Bercy avec les représentants des commerçants mais ces derniers semblent divisés.

Faut-il comme lors du premier déconfinement reporter les prochaines soldes qui doivent débuter le 6 janvier prochain, afin de laisser le temps aux commerçants d'écouler leurs importants stocks?

C'est l'objet d'une réunioin qui se tient ce vendredi à Bercy avec les acteurs du commerce notamment la Fédération du commerce et de la distribution, la Confédération des commerçants de France ou encore le Conseil national des centres commerciaux.

La question semble diviser les acteurs. La Confédération des commerçants de France, demande un report de la date des soldes le dernier mercredi du mois de janvier (27 janvier 2021 cette année).

La CCF estime que le report des précédentes soldes d’été a été un succès pour les détaillants indépendants, qui l’ont plébiscitée à hauteur de 88%, selon un sondage. Elle estime par ailleurs que ces soldes en fin de mois interviendraient à un moment où de nombreux Français perçoivent leurs paies et où de nombreux détaillants doivent faire face à certaines échéances, notamment bancaires.

Les centres commerciaux veulent avancer la date

"Nous n'avons rien vendu depuis deux mois, résultat, nos commerçants souhaiteraient pouvoir écouler leur stock de printemps au juste prix, avant d'entamer des démarques", explique Francis Palombi, président de la CCF.

Si un report semble faire l'unanimité chez les petits commerçants, les centres commerciaux ne sont pas du même avis. Le CNCC (le Conseil national des centres commerciaux) "souhaite un démarrage des soldes au plus tard à la date officielle du 6 janvier, ou même plus tôt, le week-end du 2-3 janvier".

Report ou pas, la question est de savoir si les Français sont prêts à consommer dans un contexte de crise économique et d'épargne forte. L'été dernier à Paris, 87% des commerçants disent avoir moins vendu qu'en 2019 et 79% se disent déçus par ces soldes.

Il faut néanmoins distinguer aussi des différences selon les secteurs, le prêt-à-porter n'a pas marché, et au contraire les ventes d'équipements pour la maison ont augmenté.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business