Une vingtaine de PME devenues ETI avec le programme de soutien public ETIncelles lancé par Emmanuel Macron

Lancé fin 2023, le dispositif ETIncelles doit permettre aux PME à fort potentiel de devenir des entreprises de taille intermédiaire.

Le programme de soutien public ETIncelles, destiné à aider des PME françaises prometteuses à devenir des entreprises de taille intermédiaire (ETI), a permis à une vingtaine d'entreprises de franchir ce cap, sur un total de 252 participantes à ce stade.

Lancé fin 2023 par Emmanuel Macron, le dispositif ETIncelles prévoit d'accompagner, d'ici 2027, 500 PME présentant un fort potentiel de croissance. La cinquième promotion, réunissant 55 entreprises réparties dans 40 départements, était accueillie ce vendredi à Bercy.

"On estime à une vingtaine le nombre d'entreprises qui sont devenues des ETI depuis leur entrée dans le programme", a fait savoir Solène Le Coz-Fortis, membre de l'équipe pilotant ce programme à la Direction générale des entreprises (DGE), qui dépend du ministère de l'Économie.

"Il y a une dynamique qui est enclenchée"

Certaines des entreprises participantes n'étaient pas loin des seuils permettant de distinguer PME et ETI - fixés à 250 salariés et 50 millions d'euros - mais ce "coup de pouce" a permis de les accompagner dans cette transition, a-t-elle précisé. "Ça confirme que le dispositif tombe à pic et qu'il participe à faire évoluer nos entreprises pour devenir des véritables pépites", a déclaré à l'AFP Véronique Louwagie, ministre déléguée chargée du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et moyennes entreprises et de l'Économie sociale et solidaire. "Il y a une dynamique qui est enclenchée, il faut la poursuivre", a précisé Véronique Louwagie dans son discours.

En pratique, pour accélérer la croissance des PME, le dispositif leur fournit un accompagnement sur mesure pendant 12 à 18 mois, avec un binôme d'interlocuteurs dédié, un à Bercy et un en région. Ces derniers font le lien avec les autres services publics en fonction des besoins: qu'il s'agisse du financement, du recrutement, de l'exportation, ou encore de l'innovation.

Ce programme représente "un remède à la solitude du dirigeant, surtout face aux administrations", selon Christian Girardière, président des Laboratoires Brothier, entreprise pharmaceutique de la première promotion dont le site de production est basé dans le Maine-et-Loire. Au total, la DGE a accompagné 252 entreprises dans 80 départements depuis le lancement du programme.

La majorité d'entre elles (71%) sont basées en dehors des grands centres urbains et leur développement permet donc d'avoir "des effets positifs sur l'écosystème des territoires", s'est félicité Mme Louwagie.

P.L. avec AFP