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Uber signe le premier bénéfice opérationnel de son histoire

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Uber a enregistré un bénéfice opérationnel de 326 millions de dollars au deuxième trimestre grâce à une meilleure maîtrise des coûts.

C’est une première. Uber a publié ce mardi son premier bénéfice d’exploitation (selon les normes comptables américaines GAAP) à l’occasion de la présentation des résultats du deuxième trimestre, rapportent les médias spécialisés dont le Wall Street Journal et le Financial Times qui justifie ce bon résultat par "une meilleure maîtrise des coûts".

Le profit opérationnel de la plateforme de réservation de véhicules avec chauffeur et de livraison de repas s’est ainsi élevé à 326 millions de dollars au deuxième trimestre, alors que l’entreprise avait enregistré une perte de 713 millions de dollars pour la même période l’an passé. Le bénéfice net a quant à lui atteint 394 millions de dollars, ou 18 cents par action. Une surprise pour le marché qui attendait une perte.

Le groupe San Francisco a également fait état de prévisions plus ambitieuses qu'attendu pour le troisième trimestre, tant pour le volume d’activité que pour la rentabilité. "Tout s'est mis en place comme prévu ce trimestre", a commenté le directeur général Dara Khosrowshahi, sur la chaîne CNBC.

"Nous prévoyons d'être bénéficiaire chaque trimestre à partir de maintenant", a-t-il ajouté.

Uber n'a jamais fini un exercice comptable dans le vert depuis son introduction en Bourse, en mai 2019. Depuis 2014, le groupe a accumulé un total de 31,5 milliards de dollars de pertes d’exploitation.

Chiffre d'affaires inférieur aux prévisions

Uber a en revanche enregistré un chiffre d’affaires inférieur aux anticipations: 9,2 milliards de dollars, soit moins que les 9,3 milliards annoncés par les analystes. Le marché ne semblait pas tenir rigueur au groupe de ce raté, préférant se concentrer sur les prévisions d'Uber pour le troisième trimestre.

"Dara (Khosrowshahi) est en train de réaliser un redressement historique", ont commenté les analystes de Wedbush Securities, qui ont notamment salué la discipline financière dont fait preuve la société.

En effet, Dara Khosrowshahi n'a pas hésité à remonter les prix ans les pays où l'application Uber est déjà bien installée. A l'inverse, il a retiré le groupe des marchés où il perdait trop d'argent et s'est séparé de la division de taxis volants et de la branche dédiée à la conduite autonome qui plombaient les comptes de l'entreprise.

Pour autant, la réaction des marchés était plutôt négative après ces annonces. Quelques heures après l'ouverture de la séance à Wall Street, le cours d'Uber chutait de près de 6%.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis avec AFP Journaliste BFM Eco