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Transports

Vers une augmentation des PV de stationnement?

La note des PV de stationnement pourrait bientôt vous brûler les doigts.

La note des PV de stationnement pourrait bientôt vous brûler les doigts. - -

Un amendement du projet de loi sur la modernisation de l'action publique territoriale, envisage la dépénalisation des PV de stationnement. Les maires auraient désormais la main pour fixer le montant des amendes, qui pourraient grimper jusqu'à 36 euros, au lieu de 17 euros aujourd'hui.

Bientôt des PV de stationnement à 36 euros? Un amendement du projet de loi sur la modernisation de l'action publique territoriale prévoit la dépénalisation des amendes pour mauvais stationnement.

Le texte permettrait aux maires de fixer eux-mêmes à la fois le prix de la place de parking et l'amende infligée au conducteur en infraction, le cadre juridique actuel étant unique, donc inadapté.

"Le niveau des PV est le même dans toutes les villes alors même que le coût du stationnement horaire n'est pas du tout le même", explique Denis Baupin, député EELV de Paris. "Dans des communes dans lesquelles le tarif du stationnement est très bas, comme dans le centre de Paris, il n'est pas du tout dissuasif".

Un impôt déguisé, pour certains maires

Les amendes pourraient donc atteindre un montant de 36 euros, au lieu de 17 euros aujourd’hui. "Avant de pénaliser, il faudrait déjà fournir les places nécessaires pour que l'on puisse se garer correctement", réagit un automobiliste, interrogé par BFMTV.

Dans certaines communes, l’initiative ne fait pas l’unanimité non plus, car les prix des places de parking sont déjà très élevés. Certains maires n’y voient ainsi qu’un impôt déguisé. "Au niveau du stationnement il faut avoir de la rigueur, notamment pour respecter les places réservées aux personnes à mobilité réduite. Dans ce cas il faut être intransigeant. Maintenant, un PV de stationnement ne doit pas devenir une recette fiscale pour les communes", estime Gilbert Renard, maire UMP de Bois-Guillaume-Bihorel, en Seine-Maritime.

Déjà voté au Sénat, le texte doit être étudié en seconde lecture ce jeudi, à l’Assemblée nationale.

Igor Sahiri avec Amélie Pateyron et Claire Elien et Sophie Hébrard