Une décision étrange: British Airways a voulu interdire à ses équipages de boire du café en public (avant de rétropédaler devant le scandale provoqué)

Une hôtesse de British Airways. - Skeeze - Pixabay
Interdire de boire du café, du thé ou des autres boissons devant les passagers dans les espaces publics des aéroports à l'exception de l'eau (mais de manière discrète): British Airways a voulu imposer de nouvelles règles de comportement plutôt strictes à ses agents de bord.
Concrètement, ces règles prévoient que les équipages qui habituellement consomment des boissons avant un vol dans les espaces publics ne pourront plus le faire. Ces boissons ne pourront être consommées que dans les cafétérias, les toilettes ou les zones de repos désignées, autrement dit loin de la vue du public.
Ce n'est pas tout. Le document interne que le site Pyok a pu consulter prévoit également des règles vestimentaires encadrées, notamment les teintes de vernis à ongles, de rouge à lèvres, de coiffure et le type de lunettes. Le port de l'uniforme est par ailleurs interdit lorsque les équipages doivent relier deux villes pour rejoindre un vol.
Pas de selfies
Rappelons qu'il est également interdit au personnel de cabine de prendre et partager des selfies, des vidéos ou toute autre photo dans les chambres d'hôtel pendant les escales. La compagnie explique que, même partagées sur des comptes privés, ces contenus pourraient être exploités par des terroristes ou des criminels pour identifier l'emplacement des hôtels et cibler le personnel.
Evidemment, ces règles ont provoqué une levée de boucliers des syndicats qui les jugent "irréalistes" pour des équipages qui ont parfois des journées de travail de 12 heures, d'autant plus que de nombreuses compagnies aériennes à travers le monde ont assoupli leurs exigences en matière vestimentaires.
Au point que British Airways ait décidé de faire machine arrière. Selon Aviationa2z, la compagnie a renoncé à ces nouvelles règles controversées concernant les boissons et les uniformes. Elle indique dans une note interne que manger et boire en public n'étaient pas formellement interdits mais concède que la formulation a semé la confusion et "donné l'impression" d'une interdiction stricte.