SNCF: La galère des passagers

- - -
Quelque 3.500 personnes ont été immobilisées, des heures durant, lundi soir, dans des TGV et Eurostar, notamment entre Arras et Lille, en raison de problèmes électriques causés par la neige qui ont rendu inopérantes les lignes à grande vitesse. 8 lignes à haute tension sont tombées sur les caténaires et une avarie sur un TER a encore aggravé la situation. En tout ce sont une centaine de trains et 40.000 voyageurs qui ont été retardés.
Si la grande majorité des 3.000 à 3.500 voyageurs bloqués a pu être acheminée dans la soirée, plusieurs centaines d’entre eux ont tout de même dû être hébergés, à l'hôtel ou dans des rames dortoirs installées pour l’occasion dans les gares de Paris-Nord et de Lille.
8 heures de retards pour un Londres-Paris
Yannick, qui habite l'Oise, a passé la nuit dans un de ces wagons dortoirs de la gare du Nord à Paris. « Je suis partis de Londres lundi à 16h22 et je suis arrivée à Paris à 2h30 ce mardi matin. Avec 8 heures de retards. Plutôt que de payer 230 euros de taxis pour rentrer dans l’Oise j’ai préféré dormir dans un de ces wagons-lits » explique-t-il sur RMC.
Jean-Charles est arrivé ce mardi à Paris à 4 heures du matin par le dernier Eurostar. « Je vais dormir 2 heures dans un train avant de retourner au travail. On devait partir à 19 heures de Londres et on est resté bloqués très longtemps dans le tunnel sous la Manche. Mais ça s’est bien passé, les gens sont restés calmes et il n’y a pas eu de scènes d’hystérie ».
«On aurait quand même pu avoir des collations gratuites à bord !»
Mêmes difficultés à la gare de Lille où la municipalité a décidé d'ouvrir le grand hall de la mairie pour accueillir les passagers naufragés qui ne pouvaient pas rentrer chez eux. Marie-Thérèse a mis 5 heures pour faire Lille-Paris. « C’était l’horreur ! On ne nous a jamais informés de l’évolution de la situation. Personne n’est venu nous voir. On aurait quand même pu avoir des collations gratuites à bord. On nous a même souhaité plusieurs fois bonne soirée dans le train au moment d’arriver ».