SNCF : agressions en baisse, incivilités en hausse

La SNCF fait face à une augmentation des incivilités. Une campagne de sensibilisation a été lancée. Des associations d’usagers estiment toutefois que la SNCF a sa part de responsabilité dans cette situation. Ce lundi sur RMC/BFMTV, son président, Guillaume Pepy a réagi.

La SNCF relance sa campagne de sensibilisation aux incivilités. Le mot d’ordre : « Il n’y a pas de petite incivilité ». Alors que les agressions sont en baisse, la direction de la SNCF assure qu'on assiste à une montée inquiétante de ces incivilités. Pour faire passer le message, une cigarette et un chewing-gum géants ont été installés dans certaines gares et des milliers d'affiches placardées.
Papiers par terre, crachats, insultes, bousculades, pieds sur les sièges, conversations téléphoniques, autant d'incivilités qui empoisonnent la vie des voyageurs et des agents SNCF. Des incivilités que la SNCF chiffre à 35 millions d’euros.

Pepy : « De 45 à 700 euros d'amende »

Ce lundi matin sur RMC et BFMTV, Guillaume Pepy, le président de la SNCF a évoqué ces incivilités qu'il qualifie de « problème de société ». Il souhaite améliorer la prévention par l'intermédiaire notamment de médiateurs sociaux en lien direct avec les passagers. Guillaume Pepy rappelle aussi le tarif des amendes : « pieds sur la banquette, 45 euros, fumer, 68 euros, tirer le signal d'alarme, 165 à 700 euros », a-t-il indiqué.

« Un mal-être chez les usagers »

Les associations d’usagers estiment que la campagne est une bonne idée, mais jugent toutefois que la SNCF a sa part de responsabilité. « Quand vous avez des voyageurs qui sont excédés par les retards, qui voyagent debout (…) pendant une heure et demie, on crée du stress, on crée un mal-être chez les usagers alors il y a forcément malheureusement des réactions et des incivilités. C’est la conséquence de problèmes structurels qui sont inhérents à la SNCF », a déclaré Willy Colin, porte-parole de l’association des voyageurs usagers des chemins de fer, sur RMC.
Jean-Claude Delarue, président de la fédération des usagers des transports, est sceptique face à cette campagne : « Il est un peu contradictoire de voir que la SNCF réduit la présence humaine dans certaines gares. Il y a un certain nombre de gares qui sont fermées à certaines heures et là, il risque d’y avoir plus d’incivilités s’il n’y a personne ».

La Rédaction, avec Marie Dupin