Ryanair oblige-t-il à payer pour un siège pour obtenir une carte d'embarquement numérique?

On le sait, chez les compagnies low-cost, les "frais cachés" ou "revenus associés" sont au cœur de leur modèle économique. Il peut s'agir du choix du siège, de la possibilité de payer en carte bancaire, d'accéder à un embarquement rapide, pour mettre son bagage en soute...
Ryanair est passée maître en la matière. Selon une étude de IdeaWorks Company ces frais supplémentaires (souvent incontournables en réalité) représentaient en 2022 35,7% de son chiffre d'affaires.
Et il semble que la compagnie soit allée encore plus loin. En Grande-Bretagne, de nombreux passagers se sont plaints d'avoir à payer l'option de choix du siège pour obtenir une carte d'embarquement numérique qui permet d'éviter d'avoir à s'enregistrer à l'aéroport.
Colère
Rappelons que si le passager ne paye pas cette option (de 8 à 20 livres), la compagnie lui attribue un siège au hasard.
Sur les réseaux sociaux, les clients affichent leur colère. "Je n'arrive tout simplement pas à croire votre nouvelle politique consistant à ne pas permettre aux passagers de générer une carte d'embarquement à moins d'acheter un siège, sans autre raison pour que vous puissiez gagner quelques livres. Scandaleux", lance un passager cité par la BBC.
"L'application disait que si j'optais pour un siège aléatoire gratuit, je devrais me présenter à l'enregistrement pour obtenir une carte d'embarquement papier, ce que je n'avais jamais vu auparavant. Si vous vouliez une carte d'embarquement numérique, il était indiqué que vous deviez payer pour un siège réservé", explique un autre.
Ryanair qui fait régulièrement les titres de la presse britannique pour appliquer des frais souvent élevés pour la moindre erreur des passagers (comme ce couple de personnes âgées facturé 110 livres parce qu'ils avaient téléchargé leur billet retour et pas l'aller) a d'abord réagi en expliquant que les passagers avaient le choix de réserver un siège moyennant des frais ou de se voir attribuer un siège aléatoire gratuitement sans évoquer la question de la carte d'embarquement.
Rétropédalage?
Mais face à un bad buzz grandissant, la compagnie a finalement indiqué à la BBC que les informations faisant état d'un changement dans sa politique de tarification étaient fausses et que les passagers n'avaient jamais été invités à payer pour télécharger les cartes d'embarquement.
Vu la multiplication des témoignages, on peut en douter. On peut imaginer que Ryanair a tenté le coup pour tester cette nouvelle possibilité de ponctionner ses clients. Avant de faire machine arrière.