Pour lutter contre le surtourisme, le Japon offre des billets d'avion gratuits vers des sites moins visités (mais pas aux Français)

Le Japon n'a jamais attiré autant de touristes étrangers. Profitant notamment de la faible valeur du yen, 36,9 millions de visiteurs se sont rendus dans le pays en 2024, un record absolu et une croissance de 47,1 % de plus sur un an. Et le nombre de touristes étrangers a été multiplié par cinq entre 2012 et 2020.

Cet engouement pose néanmoins des problèmes aux autorités et aux habitants qui s'interrogent sur les effets néfastes de cette vague touristique.

Les autorités multiplient les contre-mesures pour canaliser ces flux qui parfois choquent avec des visiteurs, pas toujours respectueux des us et coutumes assez stricts au Japon, le pays.

Le pays a ainsi doublé la taxe pour monter au sommet du Mont Fuji. La ville de Kyoto a annoncé en janvier un relèvement massif de sa taxe de séjour, graduée en fonction du prix des hébergements, afin de promouvoir un "tourisme durable".

64 destinations acessibles gratuitement

Mais il y a aussi des mesures incitatives. Le gouvernement et la compagnie aérienne JAL (Japan Airlines) annoncent que des billets gratuits (allers uniquement) pour des vols intérieurs seront offerts aux touristes.

Objectif, inciter les visiteurs à se rendre vers des sites moins encombrés, moins connus comme Sapporo, ou Naha, sur l’île méridionale d’Okinawa. En tout, 64 destinations sont proposées.

Attention néanmoins, il faut un peu anticiper pour en profiter. Les touristes devront réserver leur vol international auprès de la compagnie JAL et acheter le trajet intérieur gratuit avec la même réservation. Un seul vol gratuit par voyageur est possible.

Et les touristes français ne pourront pas en profiter puisque cette offre est pour le moment réservée aux touristes provenant des États-Unis, du Canada, du Mexique, de Thaïlande, de Singapour, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, du Vietnam, d’Indonésie, d’Inde, de Chine, de Taïwan et des Philippines. Mais JAL annonce qu'elle souhaite étendre cette liste.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business