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Transports

Pénuries, grèves: plus de 25.000 annulations de vols déjà prévues en août dans le monde

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Près de la moitié de ces annulations concerne l'Europe, avance Cirium, un spécialiste des données du monde aérien.

Pénuries de personnels à tous les étages alors que le trafic explose, multiples appels à la grève pour les salaires, le monde aérien est en train de vivre un des étés les plus chaotiques de son histoire.

Cette situation pousse les aéroports et les compagnies aériennes à réduire leurs nombres de vols. Rappelons par exemple que la législation impose un PNC (personnel navigant commercial) pour 50 passagers. Lorsque ce personnel manque, la compagnie n'a pas d'autre choix que d'annuler le vol.

Selon les chiffres de Cirium, un spécialiste des données du monde aérien, 25.378 vols ont d'ores et déjà été annulés de manière préventive dans le monde pour le mois d'août sur un total théorique de 3 millions. 60% de ces annulations concernent l'Europe (près de 16.000 vols, soit 2% du programme initial).

2% du programme annulé en Europe

C'est Turkish Airlines qui a annulé préventivement le plus de vols pour le mois d'août (4408), notamment depuis et vers la Russie. Elle est suivie par British Airways (-3600) qui doit notamment s'adapter à la baisse du nombre de passagers à l'embarquement décidée par l'aéroport de Londres-Heathrow.

Viennent ensuite easyJet (-2045), Lufthansa (-1888) et Wizz Air (-1256) pour ne parler que des compagnies européennes.

Rappelons qu'en cas d'annulation de vol, les compagnies aériennes sont tenues de rembourser le billet ou de proposer un vol de remplacement dans les meilleurs délais. Rien ne les oblige en revanche dans le cas présent à indemniser les passagers, la grève étant à l'initiative des personnels des aéroports.

Si le passager accepte la deuxième option, le transporteur doit prendre en charge les éventuels frais d'hôtel et de restauration.

Une troisième possibilité consiste pour la compagnie à proposer un avoir pour un vol à une date ultérieure. Cette solution, largement utilisée pendant la crise sanitaire, ne peut toutefois pas être imposée au passager qui doit au préalable en accepter les conditions. A défaut, il obtiendra un remboursement.

Olivier Chicheportiche