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Pass rail: ces trois régions qui bloquent le projet selon le ministre des Transports

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Invité de la matinale de Franceinfo ce mercredi, Patrice Vergriete estime que la concrétisation du pass rail pour l'été 2024 est aujourd'hui suspendue à l'aval de Laurent Wauquiez, Xavier Bertand et Hervé Morin.

La balle est dans le camp des régions et plus précisément de trois présidents de régions pour faire aboutir le pass rail dès cet été. Au micro de Franceinfo mercredi matin, le ministre des Transports Patrice Vergriete a indiqué que la concrétisation du projet pour 2024 dépendait de l'accord de trois d'entre eux: Hervé Morin, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez, respectivement à la tête de la Normandie, des Hauts-de-France et de l'Auvergne-Rhône-Alpes.

"A moins d'un changement de position des régions aujourd’hui même, nous ne pouvons pas être opérationnels en 2024, a-t-il déclaré. Le gouvernement reste ouvert et nous continuerons à faire ces propositions pour 2025."

"Certains TER sont pris en charge par plusieurs régions donc on ne pourrait pas le faire si ces trois présidents étaient hostiles [...] On ne peut pas faire une France en peau de léopard où ce serait possible en Occitanie et pas dans les Hauts-de-France."

Cette réticence des trois présidents de région est d'autant plus incompréhensible pour le membre du gouvernement que l'Etat a répondu positivement aux requêtes des régions en matière de financement du pass rail. "L'État accepte de prendre en charge 80% du coût (estimé à 15 millions d'euros), rappelle l'ancien ministre du Logement. Pour les 13 régions qui restent, ça faisait un peu plus de trois millions d'euros à se partager."

700.000 jeunes concernés par le dispositif

A l'issue de premières discussions entre l'Etat et les régions, le pass rail a été redimensionné à la demande des secondes comme l'explique Patrice Vergriete: "Les régions ont dit qu'illimité sur tout le réseau, ce n'est pas possible parce que ça risque de saturer le réseau pendant un certain temps et peut-être qu'il faut passer par une phase intermédiaire."

Dans un premier temps, le dispositif s'adressera donc uniquement aux jeunes de moins de 27 ans qui pourront profiter durant tout l'été de l'ensemble du réseau, à l'exception du TGV. Seule l'Île-de-France en serait exclue "mais ça ne pose pas de problème puisque tous les TER et Intercités passant par Paris sont concernés par le dispositif", précise le ministre des Transports.

"Il y a 700.000 jeunes qui sont concernés par cette disposition et on voit que ça peut accompagner cette jeunesse dans ses mobilités."

Sur une autre thématique, le membre du gouvernement souligne que l'Etat continue de travailler sur le développement du ferroviaire en France et la régénération du rail hexagonal à travers notamment les RER métropolitains "qui vont être labellisés cette année".

Timothée Talbi