Paris: "pas de gros bouchons" au premier jour de fermeture des voies sur berge

La droite et les associations de défense des automobilistes ont vivement dénoncé ce projet, qui créera selon eux des embouteillages et nuira à l'activité économique. - -
Au premier jour de la fermeture sur 2,5 km de la voie express rive gauche à Paris, aucun "gros bouchon" n'était à déplorer, mais le lundi est traditionnellement un jour de trafic relativement faible, selon la préfecture de police.
"Ca se passe bien, il n'y a pas de gros bouchons. Mais le lundi n'est pas un jour où cela circule beaucoup", notait sur place un fonctionnaire de la préfecture.
La voie express rive gauche est définitivement fermée à la circulation automobile depuis lundi matin, entre le Musée d'Orsay et le Quai Branly, pour permettre l'aménagement en bord de Seine d'un espace dédié aux loisirs de 4,5 hectares, qui doit être inauguré au printemps.
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"On voit (...) des effets sur les axes parallèles" selon les opposants
La droite et les associations de défense des automobilistes ont vivement dénoncé ce projet, qui créera selon eux des embouteillages et nuira à l'activité économique.
"Le lundi est le jour où il y a le moins de voitures, mais on voit déjà des effets sur les axes parallèles. (Le maire de Paris) Bertrand Delanoë va s'apercevoir qu'il n'est pas David Copperfield (le célèbre prestidigitateur, ndlr) et qu'on ne peut pas faire disparaître les voitures", a ironisé le délégué général de l'association "40 millions d'automobilistes" Pierre Chasseray, venu sur place s'adresser à la presse.
"Il aurait peut-être fallu aménager les quais de l'autre côté, qui sont déjà piétons", a-t-il fait observer.
L'association qui revendique 320.000 adhérents a lancé une pétition contre le projet qui a selon elle recueilli 32.000 signatures.
Bournazel ne remettra "pas en cause le principe du projet"
Embouteillages dantesques, bruit et pollution auront tôt fait de gâcher le plaisir de quelques promeneurs et de nuire un peu plus à l'attractivité de la capitale", avait dénoncé vendredi dans un communiqué le groupe UMP au Conseil de Paris.
Lundi, le conseiller de Paris Pierre-Yves Bournazel, candidat à la primaire que doit organiser l'UMP en amont des municipales de 2014, a adopté une position plus nuancée.
"En tant que maire de Paris, je ne remettrai pas en cause le principe de ce projet, mais je replacerai l'aménagement des quais de Seine au coeur d'une stratégie régionale d'amélioration des transports et de développement économique", a-t-il affirmé dans un communiqué.
Le conseiller de Paris MoDem Jean-François Martins a salué une décision "historique" car "la ville fait le choix de la modernité et de l'écologie".