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"On a évité le drame": le chauffeur du Flixbus de ces lycéens bretons rentrant d'Allemagne était ivre

Un car de la compagnie Flixbus.

Un car de la compagnie Flixbus. - Flixbus

Ces élèves du lycée Saint-Charles de Saint-Brieuc ont dû descendre de leur car Flixbus et entamer un périple en car et en train pour rentrer chez eux.

Sains et saufs, mais une belle frayeur doublée d'une grosse fatigue. Une vingtaine d'élèves de seconde du lycée Saint-Charles de Saint-Brieuc en Bretagne devait rentrer il y a quelques jours d'un voyage scolaire à Berlin grâce à un car de la compagnie Flixbus.

Mais dès le début du voyage, les choses se passent mal. "Nous étions dans le car de la compagnie allemande Flixbus quand, trente minutes après le départ de Berlin, on s’est rendu compte que le chauffeur faisait n’importe quoi, il ne regardait pas la route et zigzaguait sur l’autoroute", relate une de ces élèves à Ouest France.

"Le conducteur était ivre. D’autres passagers s’inquiétaient aussi de son comportement. Nos professeurs ont donc appelé la police. On a évité le drame".

Le véhicule est alors immobilisé en pleine nuit sur une aire d'autoroute, les passagers sont invités à descendre. Ils doivent alors patienter deux heures avant qu'un autre car les ramène à la gare routière de Berlin, alors que les deux professeurs encadrants cherchent désespérément une solution de repli.

Les conducteurs ont été licenciés

Impossible néanmoins de réserver un train direct depuis Berlin vers Paris. Ils doivent passer la nuit et une partie de la journée suivante dans la capitale allemande. Les élèves sont alors acheminés le lendemain en train vers Hanovre afin de reprendre un Flixbus vers Paris, puis attendre un TGV vers Saint-Brieuc. Bilan: 40 heures de périple.

"Ce qui nous a le plus marqués, c’est la traversée d’un petit bois en pleine nuit entre la gare routière et la gare centrale de Berlin. On était stressé, mais aussi tous très solidaires", raconte l'élève.

Du côté des parents, c'est évidemment le soulagement même si après coup, de nombreuses questions se posent. Comment un conducteur manifestement ivre a-t-il pu prendre le volant à Berlin?

En France, les cars sont équipés d’un éthylotest antidémarrage. Il bloque le démarrage du véhicule en cas de taux d’alcoolémie égal ou supérieur au taux maximal autorisé par la législation. Mais ce dispositif n'est pas obligatoire en Allemagne.

Contacté par BFM Business, un porte-parole de la compagnie allemande confirme que "les conducteurs (celui qui conduisait et son binôme, NDLR) ont été contrôlés positifs à l'alcool. Ils ont été licenciés".

L'entreprise entend souligner que ce type d'incident est "infime", et explique "former les conducteurs, mais le reste, c'est de l'humain. Notre hantise, c'est l'accident".

Concernant les passagers du car, "on regrette évidemment, on a fait ce qu'on a pu pour les accompagner, ils vont évidemment obtenir le remboursement de leurs billets et de toutes les dépenses annexes", confirme le porte-parole de la compagnie.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business