MSC Croisières inaugure son navire-hôtel au GNL pour le Mondial au Qatar

Evènement maritime. Le nouveau navire de croisière MSC Wold Europa quitte aujourd'hui le port de Saint-Nazaire pour rejoindre le Qatar. Ce paquebot mesure 333 mètres de long, 68 mètres de haut. Son côut dépasse le millaird d'euros. Le bâtiment -d'une capacité de 6800 passagers avec un équipage de 1200 personnes - deviendra un hôtel flottant pour la coupe du Monde de football qui aura lieu du 20 novembre au 18 décembre. Et déjà, le croisiériste a fait le plein de réservations.
"Quand le Qatar nous a demandé d'affréter des bateaux au lieu de construire des hôtels, on a répondu à la demande. Et pour les deux premières semaines de qualifications, les deux bateaux sont remplis", a dévoilé à BFM Business Patrick Pourbaix, directeur général France de MSC Croisières.
Ce succès a même amené à mettre en place "un troisième bateau, plus petit, qui va venir compléter l’offre".
"Transitionnistes hyperactifs"
En plus de servir d'hôtel de luxe pour la Coupe du Monde, le MSC Wold Europa inaugure un système de propulsion hybride fonctionnant au GNL et au fuel marin si le gaz n'est pas disponible dans un port. C'est le premier paquebot au gaz naturel liquéfié construit en France.
"Ca fait parti des effort de transition (énergétique) que nous avons entreprise depuis le début de la compagnie il y a 20 ans. Nous sommes des transitionnistes hyperactifs", explique Patrick Pourbaix.
En plus, et c'est une première mondiale, l'électricité à bord sera en parti produite par une pile à combustible elle aussi alimentée au gaz. "C'est vraiment unique. D'une capacité de 150 kilowatts, elle fournira toute l'énergie nécessaire sur le bateau. Si c'est efficace, nous allons probablement augmenter ce mixe vers la pile à combustible et diminuer la partie GNL", poursuit Patrick Pourbaix.
Désormais, MSC Croisières compte faire construire que des navires qui pourront utiliser du GNL ou du méthanol.
"Aujourd’hui, la version qu’on peut qualifier de verte, c’est-à-dire non émissive, de ces carburants, n’existe pas encore. Mais dès qu’on aura ces carburants sous forme zéro émission, on pourra les utiliser et on pourra avoir des navires zéro émission", a assuré Laurent Castaing.
