Les capacités du transport aérien en baisse de 35% par rapport à l'avant-Covid

Après une année noire en 2020, le secteur du transport aérien s’est quelque peu redressé en 2021. Selon le consultant OAG, la capacité mondiale des compagnies aériennes s’est établie l’an passé à 5,7 milliards de sièges. Soit 35% de moins qu’en 2019 (8,7 milliards de sièges), avant la crise sanitaire. A titre de comparaison, cette même capacité avait chuté de 54% en 2020.
L’année dernière, le transport aérien a surtout été sauvé par la forte reprise observée au second semestre, lorsque la capacité mondiale a atteint 80% de ses niveaux de 2019, notamment grâce aux marché chinois, américain et russe. Et malgré les craintes d’une rechute liée à l’émergence du variant Omicron, le secteur semble résister en ce début d’année alors que la capacité totale en janvier est actuellement supérieure de 50% à l’offre de janvier 2021, avec 366,4 millions de sièges proposés.
"Les gros titres des derniers jours portaient sur des annulations en raison de pénurie de personnel et de violentes tempêtes météorologiques qui ont frappé les Etats-Unis, mais les données dont nous disposons actuellement montrent une image légèrement plus optimiste", relève OAG.
Baisse des capacités de 15% en France cette semaine
Si une réduction de l’offre est bien à prévoir en Europe et en Amérique du Nord, certaines compagnies ayant déjà annoncé des suppressions de vols, la forte croissance des capacités en Asie et en Amérique du Sud devrait combler une partie des sièges perdus. Mais la capacité mondiale sur la deuxième semaine de janvier 2022 devrait tout de même être inférieure de 22% à celle de la même période en janvier 2020.
D’importantes disparités s’observent malgré tout entre les pays. D’un côté, la capacité des compagnies aériennes en Inde ou des Etats-Unis est à près de 90% de ses niveaux d’avant-Covid, tandis que le Mexique (+6%) ou la Colombie (+4%) les ont déjà dépassés. De l’autre, de nombreux pays comme la Corée du Sud (-55,6% de capacités par rapport à janvier 2020), le Canada (-30,6%), l’Allemagne (-37,9%), le Royaume-Uni (-30%) ou la France (-27,3%) sont encore loin des niveaux d’avant crise.
La France se démarque d’ailleurs des autres pays avec une baisse importante de ses capacités (-15%) entre la dernière semaine de décembre et la première semaine de janvier. Une réduction qui s’expliquerait par des restrictions de voyages internationaux liées à la propagation du variant Omicron, même si "Omicron n’a pas de passeport et se déplace librement à travers les pays", rappelle OAG.