Le trafic aérien français était encore très loin de la normale l'an passé

Frappé de plein fouet par les restrictions de voyages imposées par les pays pour limiter les vagues de Covid, le trafic aérien français a encore bu la tasse en 2021 après une année 2020 historiquement catastrophique.
Selon les chiffres de la DGAC (Direction générale de l'aviation civile), il n'a atteint que 39% des niveaux de 2019 avec 70 millions de passagers. Au premier semestre, le trafic était à 19,4% de la normale avant de se redresser au second avec 56,8% (avec notamment un mois de novembre à 65%).
Le trafic intérieur a atteint 59,5% des niveaux de 2019 avec 20,31 millions de passagers.
Le trafic international (de et vers la France) est évidemment plus touché, notamment en fin d'année à cause de la vague Omicron qui a provoqué la fermeture de nombreuses frontières en fin d'année. Sur l’année, il atteint juste 34% des niveaux de 2019 avec 68,18 millions de voyageurs.
41% des niveaux de 2019 en Europe
L’Espagne reste le pays qui a envoyé et reçu le plus de passagers depuis la France (47,2%) devant l’Italie, le Portugal et le Maroc. Le trafic vers et depuis certains pays s'écroule totalement, comme la Chine avec seulement 4,2% du trafic observé en 2019.
Au niveau européen, les aéroports n'ont retrouvé l'an dernier que 41% de leurs passagers de 2019, une reprise chaotique et insuffisante pour effacer le cataclysme de 2020, selon des chiffres publiés mardi.
Pour 2022, ACI Europe, qui fédère 500 installations aéroportuaires situées dans 55 pays (de l'UE, mais aussi au Royaume-Uni, en Russie, Turquie, Israël...), reste très prudente.
"Les incertitudes sur l'évolution de la pandémie restent importantes et limitent la visibilité au mieux à quelques mois", a souligné son directeur général, Olivier Jankovec.
Le secteur subit toujours les conséquences de la vague Omicron et "le premier trimestre sera décevant", a prédit ce responsable, cité dans le communiqué. Il a dit espérer "voir une amélioration à l'approche du printemps", même si "cela dépendra du rythme de levée des restrictions".