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Le patron de SNCF Voyageurs assure que "le prix du billet de TGV ne cesse de baisser" depuis 2015

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Invité sur BFM Business, Christophe Fanichet a détaillé la stratégie de la compagnie ferroviaire pour doubler son nombre de voyageurs d'ici 10 ans, notamment en baissant les tarifs sur le TGV.

La SNCF transportera-t-elle 34 millions de passagers en 2030? C'est l'objectif de la compagnie ferroviaire qui a annoncé ce mardi une nouvelle grille tarifaire et qui veut doubler son nombre de passagers (17 millions en 2019) d'ici 10 ans.

Et pour y parvenir, la SNCF compte baisser les tarifs du TGV. C'est ce qu'a détaillé ce mercredi Christophe Fanichet, le patron de SNCF Voyageurs sur BFM Business.

"Depuis 2015 le prix moyen en TGV ne cesse de baisser. Les Français ne le voient pas forcément mais ce prix moyen, avec cette révolution tarifaire, va baisser encore, assure Christophe Fanichet. Nous faisons le pari que les Français prennent le train, le pari du volume et de l'écologie."

Un prix moyen qui a effectivement baissé grâce notamment au développement des offres low-cost de la compagnie.

La SNCF lance donc en juin sa nouvelle carte Avantage qui va remplacer toutes les autres cartes. Vendue 49 euros par an, elle donne accès à des tarifs plafonnés même à la dernière minute. De 39 euros maximum pour un trajet inférieur à 1 heure 30 à 79 euros pour les trajets de plus de 3 heures.

"Aujourd'hui, nous avons 2,5 millions de détenteurs de carte et nous voulons doubler ce nombre dans les années à venir", explique le patron de SNCF Voyageurs.

"Le yield management a beaucoup apporté"

Pour cela la compagnie parie sur la simplicité avec une seule carte de réduction et fait une petite entorse à sa stratégie tarifaire de yield management inspiré du secteur de l'aérien (avec des prix qui varient en permanence en fonction de l'offre et de la demande).

"Le yield management a apporté beaucoup dans le monde du transport parce qu'il permet d'avoir des très petits prix et des prix plus élevés pour ceux qui prennent à la dernière minute, résume Christophe Fanichet. Aujourd'hui, un des défauts du yield maganement c'est la non-prévisibilité de la dernière minute. On a corrigé ce point pour garder des petits prix mais avec des prix plafonds."

Concrètement, le patron de la branche voyage de la compagnie ferroviaire donne l'exempe d'une famille avec deux enfants qui souhaiterait aller à Rennes depuis Paris pour illustrer les nouveaux plafonds.

"Hier, ils pouvaient payer jusqu'à 396 euros en aller-retour. Demain ce sera 232 euros, explique-t-il. Le sujet véritable, c'est qu'ils puissent prévoir leur budget."

Pour la SNCF il s'agit d'un stimulus avant l'arrivée de la concurrence officiellement ouverte depuis décembre dernier sur les grandes lignes mais aussi un engagement écologique.

"Le train c'est le mode le plus écologique, c'est 50 fois moins d'émissions de gaz à effet de serre avec un voyage en TGV, rappelle Christophe Fanichet. C'est l'équivalent sur un Paris-Bordeaux qui transporte 500 passagers de 10 voitures individuelles."
Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco