La RATP encore dans le rouge en 2023

La RATP affiche pour la deuxième année consécutive une perte nette, de 109 millions d'euros en 2023 après 26 millions en 2022, en raison notamment de la hausse des prix de l'énergie, selon des résultats publiés vendredi.
"Cette évolution traduit l’impact massif de l’inflation sur les coûts de production (+396 millions d’euros en 2023) (...) lié pour l’essentiel à la hausse des prix d’achat de l’électricité. Cet impact a été en partie amorti par l’intensification des efforts de maîtrise des charges d’exploitation et par une aide exceptionnelle de 50 millions d’euros versée par l’Etat au titre des dommages financiers subis par la RATP pendant la période de confinement de mars à juin 2020", peut-on lire dans un communiqué.
Pénalisé par l'inflation
Son chiffre d’affaires progresse de 7,2%, à 6,512 milliards d’euros, "tirée par l’augmentation de l’offre de transport sur le bus et le métro en Île-de-France, le développement de la filiale RATP Dev en France et à l’international, en particulier aux Etats-Unis et au Moyen Orient, et l’indexation sur l’inflation des contrats avec les autorités organisatrices".
La contribution des filiales au chiffre d’affaires du Groupe représente 1,75 milliard d’euros, soit 26,8 % du chiffre d’affaires consolidé.
L'Établissement public industriel et commercial (Epic), qui regroupe le cœur historique de l'activité du groupe, c'est-à-dire les transports parisiens, dégage lui un petit bénéfice de 18 millions d'euros, grâce à une rallonge accordée en fin d'année par l'autorité organisatrice des transports Ile-de-France Mobilités et une aide exceptionnelle de l'Etat au titre des dommages financiers subis pendant la pandémie de Covid-19.
"Si nos résultats financiers restent, comme en 2022, fortement pénalisés par le niveau élevé de l’inflation, en particulier sur les prix de l’électricité, les tendances de fond sont encourageantes, avec des résultats de l’Epic à l’équilibre, grâce notamment à l’amélioration de la production, aux efforts de productivité, et à l’avenant passé avec Île-de-France Mobilités, qui assure une meilleure couverture des effets de l’inflation sur notre contrat", commente Jean Castex, PDG du groupe.
Le trafic voyageurs, en hausse de 4,3% sur le réseau, a poursuivi sa remontée en 2023, "porté par le retour à l'offre nominale sur le réseau ferré, l'amélioration de la production sur le réseau de surface et le rebond du tourisme en Ile-de-France" grâce à la Coupe du monde de rugby, précise à la Régie dans son communiqué.