Jets privés: Gabriel Attal veut "leur imposer de voler au biocarburant"

Le ministre de l'Action et des Comptes publics a réagi à la proposition de la majorité de doubler la taxation kérosène pour les jets privés en affirmant vouloir être "plus ambitieux".

En pleine crise énergétique, l'exécutif veut faire contribuer les jets privés à l'effort de sobriété nationale... Mais pas forcément en leur appliquant une surtaxe. C'est ce que le ministre de l'Action et des Comptes publics Gabriel Attal a expliqué ce lundi, sur l'antenne de Franceinter.

Le président de la commission du développement durable, Jean-Marc Zulesi (Renaissance), a en effet déposé un amendement vendredi pour doubler la taxation kérosène pour les jets. L'objectif étant d'"aligner la taxation" du kérosène utilisé pour faire voler l'aviation privé sur celle "de l'essence utilisée dans les voitures".

"On peut être plus ambitieux"

Interrogé sur le soutien du gouvernement à une telle mesure, Gabriel Attal a confirmé la volonté de l'exécutif d'aller dans ce sens en précisant qu'il y aurait un débat. "On peut être plus ambitieux que cela", a-t-il toutefois ajouté.

"Plutôt qu'être le premier à interdire ou surtaxer les jets, soyons le premier pays à leur imposer de voler au biocarburant", a poursuivi l'ancien porte-parole du gouvernement.

Le ministre a rappelé qu'un vol d'un Airbus A380, alimenté avec 100% de biocarburant, avait été réalisé en mars 2022. "Donc c'est possible", a-t-il estimé. "Cela coûte très cher effectivement", a-t-il concédé, avant d'affirmer préférer que les usagers paient "plus cher leur billet" pour moins consommer plutôt qu'ils ne payent une taxe qu'ils peuvent se permettre "pour continuer à polluer".

Nina Le Clerre