"Je ne céderai pas": le ministre des Transports inflexible sur la grève des contrôleurs aériens du 18 septembre

Le syndicat majoritaire chez les contrôleurs aériens français a annoncé une nouvelle grève le jeudi 18 septembre, invoquant un "échec du dialogue social", dans un communiqué.
"Ce mouvement ne fait que renforcer ma détermination à mener à bien la modernisation et le redressement indispensables du contrôle aérien français", réagit Philippe Tabarot, le ministre des Transports, sur X.
"Comme je l’ai dit en juillet: je ne céderai pas", poursuit le ministre. Ce dernier juge ce mouvement social "inopportun alors qu’il intervient dans un contexte politique incertain et que la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) est dans l'attente de la prise de fonction de son nouveau directeur général le 1er octobre".
Chems Chkioua a été officiellement nommé nouveau directeur général de l'aviation civile (DGAC), par un décret publié mercredi au journal officiel. Il avait déjà rempli des fonctions au sein de la DGAC, comme chef du bureau de la politique de soutien à la recherche aéronautique, puis comme chef de l'organisme de la navigation aérienne Roissy - Le Bourget. Il prendra officiellement ses nouvelles fonctions le 1er octobre et succèdera à Damien Cazé, qui occupait ce poste depuis le 16 septembre 2020. Ce dernier a été nommé conseiller maître à la Cour des comptes, où il avait déjà officié à plusieurs reprises.
"Rattrapage de l'inflation"
Le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens, le SNCTA, demande le "rattrapage intégral de l'inflation" en matière salariale pour 2024, mais aussi une évolution de la gouvernance de la profession.
"Depuis plusieurs années, la gouvernance du contrôle aérien s'inscrit dans une relation marquée par de la défiance, des pratiques punitives et des méthodes managériales dégradantes", accuse le SNCTA.
Le syndicat demande "un changement profond du management de la direction des opérations".
Plusieurs aéroports français comme Montpellier ou Perpignan avaient été paralysés le 17 décembre 2024 après un appel à la grève du SNCTA. Mais le syndicat majoritaire n'avait pas appelé à la grève lors de la mobilisation des 3 et 4 juillet, à l'appel de l'UNSA-ICNA et de l'USAC-CGT. Celle-ci avait provoqué l'annulation de près de 3.000 vols et de nombreux retards, affectant des centaines de milliers de personnes en France et dans le reste de l'Europe.