Infrastructures et trains: les chemins de fer italiens vont investir 100 milliards d'euros en cinq ans

Alors que le plan à 100 milliards d'euros pour le rail français annoncé par l'ancienne Première ministre française Elisabeth Borne en février 2023 n'a jamais été concrétisé, en Italie, un plan similaire vient d'être validé par le gouvernement.
Le groupe des chemins de fer italiens (FS pour Ferrovie dello Stato Italiane) a annoncé jeudi des investissements de 100 milliards d'euros au cours des cinq prochaines années, lors de la présentation de son nouveau plan stratégique 2025-2029.
Sur ces 100 milliards, 14 proviendront du plan de relance européen, dont l'Italie est la principale bénéficiaire, tandis que 86 milliards seront financés en partie par FS (la SNCF locale) mais essentiellement par l'Etat, unique actionnaire de la compagnie, a déclaré le directeur général Stefano Antonio Donnarumma.
"L'objectif est d'améliorer la qualité du réseau ferroviaire et routier en achevant certains ouvrages essentiels pour le développement économique et social du pays", a-t-il expliqué devant la presse à Rome.
46 nouveaux trains à grande vitesse
La modernisation du réseau concentrera l'essentiel de l'investissement. "Pour améliorer la qualité de service du réseau, plus de 50 milliards d’euros seront investis au cours des dix prochaines années. Dans le même délai, une véritable transformation du réseau sera mise en œuvre, grâce à un investissement de 60 milliards d’euros", peut-on lire dans un communiqué.
D'ici à 2029, FS veut également augmenter de 30% le nombre de personnes ayant accès aux trains à grande vitesse, de 40% le nombre de voyageurs à l'étranger. Rappelons que le groupe est présent dans une trentaine de pays dont la France, l'Espagne, l'Allemagne ou la Grèce.
"En cinq ans, le nombre de personnes choisissant de voyager de manière écologique à bord des trains de Trenitalia augmentera de plus de 100 millions", espère la compagnie.
Pour y parvenir, FS promet "une transformation de la flotte de trains et d’autobus. En commençant par la mise en service de 46 nouveaux trains à grande vitesse Frecciarossa 1000 (ceux que l'on peut voir rouler entre Paris et Lyon fabriqués par le japonais Hitachi Rail, NDLR), de 145 trains régionaux et de plus de 1260 autobus à faible émission de CO2 au cours des dix prochaines années".
A l'horizon 2029, le groupe vise un chiffre d'affaires d'environ 20 milliards d'euros, un bénéfice opérationnel (Ebitda) de plus de 3,5 milliards d'euros et un bénéfice net d'environ 500 millions d'euros, selon le plan stratégique.