Grève du pont du 8-Mai à la SNCF: Sophie Binet estime que "ce n'est pas de gaieté de cœur" que les cheminots se mobilisent

Vers une "semaine noire" dans les trains de la SNCF? Plusieurs catégories de cheminots, dont les conducteurs et les contrôleurs, ont déposé des préavis de grève pour la période du 6 au 10 mai, au moment des grands départs dans les gares pour le pont du 8-Mai.
"Ce qu'il faut, c'est entendre les revendications des cheminotes et des cheminots, et ouvrir des négociations pour que les revendications soient satisfaites et que les salariés n'aient pas besoin de faire grève", a réagi ce jeudi la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, sur Franceinfo. "Faire grève, ce n'est jamais un plaisir. Quand on fait grève, on perd une journée de salaire", a-t-elle tenu à souligner, assurant que les cheminots étaient "très attachés à leur travail" et "au service public".
"Ce n'est pas de gaieté de cœur qu'il y a ces préavis de grève", a affirmé Sophie Binet sur Franceinfo.
Pas des "privilégiés"
"On ne peut pas dire" que les cheminots "soient des privilégiés", a assuré la dirigeante syndicale, pour qui "les salaires ne sont pas si élevés" si "on compare à toutes les contraintes".
Au-delà des salaires, "il y a un sujet dont tout le monde refuse de parler, c'est la question du travail le soir, le weekend, des plannings, du travail en horaires décalés", a-t-elle souligné. "C'est une des revendications très importantes qu'il faut satisfaire, parce que les cheminots et les cheminotes ont le droit aussi à avoir une vie de famille, des loisirs, des plannings qui soient prévisible", a-t-elle ajouté.
La secrétaire générale de la CGT estime qu'il est encore temps d'éviter la grève. "Il reste encore une semaine" pour ouvrir un calendrier de négociations qui ouvre des perspectives et qui permette aux cheminots et aux cheminotes d'avoir leurs revendications entendues", a déclaré Sophie Binet, pour qui "la balle est dans le camp de la direction".