BFM Business
Transports

Extension à l'Île-de-France, pass franco-allemand: le ministre des Transports lance des pistes pour le pass rail 2025

placeholder video
Invité de la matinale de Sud Radio, Patrick Vergriete est revenu sur le dispositif du pass rail qui sera bel et bien lancé dès 2024 et dont l'offre pourrait être enrichie dès l'année prochaine.

Le pass rail sera une réalité à l'été 2024. Alors que le lancement du projet dès cette année était menacé en début de semaine, il a finalement reçu l'aval des trois présidents de région réfractaires entre-temps. Au micro de Sud Radio vendredi matin, le ministre des Transports a indiqué que les acteurs allaient désormais travailler sur les aspects techniques du dispositif qui devrait être "disponible aux guichets ou sur le site de la SNCF" dès le mois de juin pour être opérationnel en juillet et août.

Par ailleurs, Patrice Vergriete a d'ores et déjà évoqué des pistes pour améliorer dès 2025 l'offre de ce pass rail réservé au moins de 27 ans pour qu'ils voyagent sur l'ensemble du réseau ferroviaire à l'exception des lignes de TGV durant l'été. Parmi ces pistes figure notamment l'extension du dispositif à l'Île-de-France. "En Île-de-France, on n'a pas de distinction entre les abonnements de trains et les abonnements de métro, a rappelé le membre du gouvernement. Il faut aussi que la RATP puisse reconnaître un titre émis par la SNCF." Autre piste de réflexion discutée avec son homologue allemand jeudi, la création d'un pass rail franco-allemand. De même, le ministre des Transports n'a pas fermé la porte à un pass-rail à l'année dans les années à venir.

"L'idée est de partir d'un socle et on va voir comment améliorer les choses et permettre à la jeunesse de voyager."

Opposé à l'encadrement du droit de grève

Patrick Vergriete est également revenu sur la récente adoption en commission sénatoriale des mesures d'encadrement du droit de grève, un texte auquel il a annoncé l'opposition du gouvernement. "Il y a un problème de constitutionnalité et des éléments complémentaires, a-t-il souligné. 'Choisir des jours' : lesquels ? Privilégier les vacances? Tout le monde ne prend pas des vacances dans notre pays. Je ne vois pas pourquoi on privilégierait une catégorie de Français par rapport à une autre."

Au sujet du risque de grève pendant les Jeux olympiques et paralympiques, le ministre des Transports se montre serein. "Je fais totalement confiance aux syndicats et aux directions des grands groupes pour qu'il y ait une discussion notamment pour une gratification pour ceux qui vont se mobiliser pendant les Jeux, a-t-il indiqué. Certains salariés vont devoir faire une croix sur leurs vacances."

"Je ne pense pas un seul instant qu'il y aura grève. Le droit de grève ne doit être utilisé qu'en dernier recours. Travailler pendant les JO, c'est engager l'image de la France et de son entreprise. Je pense qu'il y a un intérêt supérieur que les syndicats et les directions doivent entendre."

Enfin, le membre du gouvernement a précisé que les territoires potentiellement intéressés par la mise en place des RER métropolitains recevraient à la mi-avril un cahier des charges en vue d'une labellisation. "On devrait avoir les premières labellisations fin juin, espère-t-il. Puis on va engager une discussion avec ces villes pour obtenir des arrêtés. Je pense que l'année 2024 sera marquée par la première labellisation et les premiers arrêtés, plutôt à la fin de l'année."

Timothée Talbi