Easyjet: préavis de grève nationale illimitée à partir du 16 septembre

La réaction ne s'est pas fait attendre. Un jour après l'annonce surprise par Easyjet de la fermeture de sa base de Toulouse et d'un plan de départs volontaires, le syndicat Union des navigants de l’aviation civile (UNAC) a déposé un préavis national de grève illimitée.
Selon Actu Toulouse, cette grève débuterait le lundi 16 septembre. Le syndicat appelle "l’ensemble des PNC (personnels navigants commerciaux, NDLR) basés en France à se mobiliser en signe de solidarité, et à cesser le travail à compter du 16 septembre pour une durée illimitée."
"Nous n’appelons pas simplement à une grève illimitée, puisque nous communiquerons des dates clés par la suite. En effet, les négociations débutent le 16 septembre, pour environ trois mois", explique une représentante syndicale de l’UNAC à nos confrères.
"Selon les données qu'Easyjet fournira et la présentation du plan de fermeture et du PSE de la base de Toulouse, nous estimerons ou non nécessaire d’actionner la grève. Tant que nous n’aurons pas la certitude que la fermeture était la seule option qu’avait la compagnie, nous resterons en grève", poursuit-elle.
"EasyJet a été informée d'un préavis de grève déposé par l’UNAC - syndicat français du personnel de cabine - en réaction à la proposition d'easyJet de fermer la base de Toulouse. Ce préavis a été déposé avant les premières discussions du processus de consultation", nous indique la compagnie.
"À ce jour, il n'y a pas d'impact sur nos vols à Toulouse et en France", poursuit-elle.
125 salariés à Toulouse
La compagnie aérienne low cost a annoncé ce mardi lancer "une consultation pour la réorganisation de sa structure en France".
Concrètement, l'opérateur envisage de fermer sa base à Toulouse d'ici mars 2025, le transfert des deux avions Easyjet actuellement basés à Toulouse vers d’autres bases de la compagnie en France, et la mise en place d'"un plan limité de départs volontaires pour le personnel de cabine de trois des bases françaises de la compagnie".
"La proposition de fermeture de la base de Toulouse est due à une combinaison de facteurs, dont une reprise plus lente post-Covid et la pression inflationniste, qui impacte la capacité d’Easyjet à investir davantage en France", peut-on lire dans un communiqué.
L'entreprise ne précise pas le nombre de salariés potentiellement touchés. Elle emploie 1.800 personnes en France dont 125 à Toulouse. "Notre proposition ne prévoit aucun départ contraint et au cours de cette consultation nos équipes resteront notre priorité", précise Bertrand Godinot, directeur d'Easyjet pour la France.
"Nous ne comprenons pas comment Easyjet, dans une ville comme Toulouse, en pleine croissance économique et démographique, capitale de l’aviation, n’a pas réussi à générer des bénéfices", estime le syndicat. "Le problème vient peut-être des destinations proposées, du programme de vols… Il y a peut-être d’autres solutions à cette fermeture".
En cas d'annulation de vol suite à une grève, "la compagnie a l'obligation de réacheminer les passagers ou de rembourser leurs vols et verser l'indemnisation réglementaire pour le préjudice subi", rappelle le site Retardvol.fr.