Brétigny: hommage aux victimes, un an après la catastrophe

Le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, s'est rendu à Brétigny pour un hommage aux victimes samedi. - -
L'émotion est sensible à Brétigny. C'est dans cette ville de l'Essonne qu'il y a un an a eu lieu la plus grosse catastrophe ferroviaire de ces vingt dernières années. Ce samedi, des cérémonies ont débuté pour rendre hommage aux sept morts et aux dizaines de blessés.
Dans la petite gare de la commune, plus de trace de l'accident. Les travaux entrepris par la SNCF pour environ 1,5 million d'euros, se sont achevés fin juin. Le quai et l'abri, totalement détruits il y a un an, sont flambant neufs. "C'était important qu'il n'y ait plus de cicatrice physique aujourd'hui", relève Nicolas Meary, le maire de la ville (UDI).
"Les cicatrices sont loin d'être refermées"
Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, a déposé une gerbe sur le quai.
Quelque 200 victimes et leurs familles doivent se réunir, en privé, dans un gymnase pour se recueillir. "Revenir sur les lieux même du drame est trop difficile", explique Thierry Gomès, qui a perdu ses deux parents, fauchés sur le quai, lors de la catastrophe. "Nous avons tous été meurtris dans notre chair. Beaucoup souffrent de traumatismes psychologiques, certains sont encore lourdement handicapés. Les cicatrices sont loin d'être refermées", explique-t-il.
Une commémoration, publique cette fois, aura lieu sur le parvis de la gare vers 17 heures. A 17h14, une sirène retentira. Puis, il y aura une minute de silence. Enfin, le maire de Brétigny dévoilera une plaque en hommage aux victimes.
Leur combat continue sur le terrain judiciaire. Les experts ont rendu, début juillet, des conclusions "sévères" à l'encontre de la SNCF, mettant en cause "l'état de délabrement" du réseau à l'endroit de l'accident et un "déficit" de maintenance.