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Aéroports parisiens: menace de grève à la veille des vacances d'été

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L’intersyndicale des personnels des aéroports parisiens appelle à des actions à partir du 1er juillet prochain. Au coeur du conflit, les salaires.

Les syndicats des personnels d'aéroports parisiens ne relâchent pas la pression. Après une grève le 9 juin dernier qui a notamment entraîné la suppression d'une centaine de vols et des retards, une nouvelle action pourrait être menée à la veille des premiers départs pour les vacances d'été.

"Réuni.e.s en assemblée générale le vendredi 10 juin, les représentant.e.s des grévistes appellent à renforcer et élargir le mouvement en allant à la rencontre des salarié.e.s pour préparer les prochaines initiatives d’action: grève à partir du 1er juillet 2022", indique un tract intersyndical dont l’AFP a eu copie.

"Il a été décidé de poursuivre le mouvement" confirme à l’AFP Tayeb Khouira, membre du bureau national du syndicat Sud-aérien.

Pression maximale

Au coeur du conflit: la hausse des salaires. Un nouveau round de négociations avec la direction d'ADP (Aéroports de Paris) devrait avoir lieu ce mardi.

La pression est donc maximale sur le gestionnaire qui doit dans le même temps gérer une pénurie de personnels sans précédent.

"Il y aura 15 à 20% de pénurie de personnels dans les aéroports français", explique Thomas Juin, président de l'Union des aéroports français qui s'exprimait lors du congrès annuel de la Fnam (Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers).

Les temps d'attente seront largement rallongés: les passagers devront prendre leurs précautions et arriver bien en avance avant l'heure de décollage (au moins 3 heures donc). Car les personnels qui manquent le plus sont les agents de sécurité et les agents d'escale.

Pénurie et bond du trafic

Cette pénurie va se combiner à un rebond fort du trafic. "L'activité pour cet été est 20% supérieure à celle de 2019", confirme Jean-Pierre Mas, président des entreprises du voyage.

Comme il sera quasiment impossible de recruter la totalité du personnel manquant (au bas mot 4500 personnes en France) avant l'été, la situation risque donc d'être tendue dans les aéroports français surtout si cette grève se concrétise.

Les syndicats sont donc en position de force pour obtenir d'importantes augmentations de salaires. Côté ADP, selon une source syndicale, la direction a pour l’instant proposé une hausse de 0,5%.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business