Péage moins cher, voie réservée: cette autoroute avantage ceux qui font du covoiturage

Chaque jour, matin et soir, le réseau autoroutier d’ATMB accueille les trajets domicile-travail de nombreux haut-savoyards. - Jean-Pierre Clatot-AFP
Une société a décidé de choyer ceux qui voyagent à plusieurs en covoiturage sur l'autoroute qu'elle exploite. ATMB expérimente dès aujourd'hui la possibilité pour ses automobilistes abonnés acceptant de voyager à plusieurs via des plateformes de covoiturage de payer le péage moins cher sur l'autoroute blanche (A40), la route blanche (RN 205) et le Tunnel du Mont Blanc. Ces axes, chaque jour, matin et soir, accueille les trajets domicile-travail de nombreux haut-savoyards.
Le dispositif fonctionne avec les plateformes Mov'ici et Klaxit, qui proposent des applications mobiles dédiées au covoiturage et avec lesquelles la société ATMB a noué un partenariat. Pour les automobilistes qui joueront le jeu de passer par ces sites, "il peut y avoir une différence de 9 à 20% sur la facture de péage de nos abonnés", explique Thierry Repentin président d'ATMB, au Journal du Dimanche.
Cette initiative tarifaire est la première du genre en France pour une société d'autoroute. Certaines d'entre elles se content de pratiquer des remises sur les abonnements au télépéage. Vinci Autoroutes s'est ainsi associée à BlaBlaCar pour favoriser le covoiturage en proposant une remise de 2 euros sur les frais de gestion du télépéage lorsque l'automobiliste abonné covoiture sur le réseau autoroutier français.
ATMB prévoit aussi dès le début octobre 2018, qu'une voie d’un kilomètre soit réservée au covoiturage au passage du poste de douane de Vallard qui voit passer jusqu'à 22.000 véhicules quotidiennement entre Haute-Savoie et Genève, les salariés.
"Seules les voitures accueillant deux passagers pourront bénéficier de la voie et du gain de temps estimé à 33% sur cette portion de trajet. Alors que le covoiturage est un levier essentiel pour débloquer la mobilité du Grand Genève, cette collaboration franco-suisse sera en test pendant un an" selon le quotidien régional Le Dauphiné.