Pierre Pelouzet appelle les grandes entreprises et les collectivités à "faire un effort" pour aider les TPE

Pierre Pelouzet, médiateur des entreprises, était l'invité de BFM Business. - BFM Business
Les petites entreprises, les oubliées de la reprise? "Qu'il y ait un plan de relance ou pas, ce qu'il faut pour les petites entreprises, c'est un signal. Aujourd'hui, elles se demandent toutes ce qu'elles doivent faire: je garde mes employés? je les mets en chômage partiel? je les licencie? je redemande un prêt à la banque?", a assuré Pierre Pelouzet, médiateur des entreprises, sur le plateau de BFM Business. "Ce signal, c'est leurs clients. Grandes entreprises, ETI, collectivités, le monde du marché public, il faut absolument qu'ils se dépêchent tous d'aller regarder tout ce qu'ils peuvent lancer".
Selon le médiateur, les entreprises ont besoin de commandes pour relancer la machine économique. "Il y a des choses qu'on achète tous les ans, on est sûr qu'on les achètera, lançons les appels d'offres C'est un signal pour que ces entreprises se disent 'ok, le carnet de commandes n'est pas encore plein, mais il y a de l'espoir, il y a des choses qui arrivent'. Si on fait ça, on a une chance de permettre à ces entreprises de passer le cap (de la crise) et de bénéficier aussi de tout cet argent public (issu du plan de relance)", a-t-il poursuivi, invité ce mercredi soir du Grand Journal de l'Eco.
"Il faut avoir une vraie solidarité. Il faut dire à ces grandes entreprises, à ces collectivités, à ces départements: 'vous avez tous intérêt à ce que le tissu économique français marche bien, donc envoyez ces appels d'offres, envoyez ces bons de commande, essayez enfin de faire un effort sur les délais de paiements", plaide Pierre Pelouzet, qui assure que ces derniers ont la trésorerie nécessaire.
"Le numérique va bien, l'agro-alimentaire va bien, la grande distribution ne va pas si mal. Je veux bien qu'il y ait quelques secteurs qui sont un peu en difficulté, même s'ils ont été énormément aidés. Ne partons pas du principe que tout le monde est dans la difficulté parce que je pense que ce n'est pas le cas et ça risque de ne pas être le cas sur la durée", a affirmé le médiateur des entreprises.