Metro lance une nouvelle plateforme de vente en ligne ouverte aux particuliers

Metro voit les choses en grand en cette rentrée. Comme le révèle Les Echos dans son édition du jour, le supermarché des professionnels accélère sur ses gammes non-alimentaires d'une part à travers l'inauguration d'une nouvelle place de marché sur son site Metro.fr et d'autres part avec l'ouverture d'un nouvel entrepôt de 18.000 mètres carrés.
Pour l'année 2023, le groupe prévoit de vendre pour plus de 5 milliards d'euros de fournitures, majoritairement des denrées alimentaires à destination de ses quelques 400.000 restaurants clients.
A travers cette nouvelle orientation, Metro souhaite multiplier par cinq son nombre de marchands tiers pour dépasser la barre symbolique du millier, tout en élargissant sa gamme d'épicerie sèche jusqu'à 140.000 références.
"Plusieurs centaines de millions d'euros supplémentaires" d'ici 2030
La "marketplace" ne proposera que du matériel professionnel "avec à la fois un complément de gamme de marques déjà présentes en magasins et des fabricants nouveaux", comme l'indique le quotidien économique. La marge de progression sur le terrain numérique est considérable pour le groupe qui ne réalise que 10% de son chiffre d'affaires en ligne, ce qui correspond tout de même à un demi-milliard de marchandises livrées chez le client restaurateur.
Cette nouvelle place de marché doit ainsi représenter "plusieurs centaines de millions d'euros supplémentaires" d'ici 2030 et ce rien qu'en France, trois milliards d'euros étant espérés au niveau européen.
"Plus nous nous concentrons sur notre coeur de cible, plus nous nous développons", estime Pascal Peltier, directeur exécutif de Metro France.
Pour accompagner cette nouvelle "marketplace" digitale qui ne sera pas limitée aux clients professionnels et dont pourront profiter les particuliers, Metro se dote d'un nouvel entrepôt, également inauguré mardi à Roye, dans la Somme.
"Cette ouverture permettra de faire revenir des clients professionnels non-restaurateurs, des professions libérales par exemple, qui autrefois venaient dans nos magasins, indique Pascal Peltier aux Échos. Aujourd'hui, nous ne les acceptons plus à quelques exceptions près, comme à Nanterre, près de Paris, parce que nous avons constaté que les restaurateurs souhaitaient des magasins qui leur soient vraiment dédiés."