Malgré le coronavirus, Carmat espère toujours commercialiser son coeur artificiel au deuxième trimestre 2021

Carmat maintient le cap. Invité ce vendredi soir dans le Grand Journal de l'Eco, le directeur général de la société française qui développe un coeur artificiel total, Stéphane Piat, a fait savoir que si l'activité de l'entreprise avait été perturbée par le coronavirus, ses échéances n'avaient pas été repoussées.
"Notre plan, c'est le marquage CE, on espère en fin d'année. On croise les doigts", a-t-il dit. Et d'ajouter: "Les dés sont lancés!". Carmat espère ensuite commencer une production "plus importante" début 2021 pour commercialiser son produit "au deuxième trimestre", en commençant par l'Allemagne.
Autorisation de reprise des implantations en France
Mardi, Carmat a par ailleurs reçu le feu vert de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour reprendre les implantations de son dispositif en France. L'entreprise avait été contrainte de suspendre en octobre 2018 son essai clinique "pivot" en cours en Europe ainsi que sa production de prothèses en raison de données laissant apparaître des risques de dysfonctionnement de celles-ci.
Après des changements effectués sur le système de production des prothèses, Carmat a ensuite soumis des demandes d'autorisation d'essai clinique dans les pays qui avaient déjà donné leur autorisation. Le nombre d'implantations effectuées s'élève à treize. Dernier en date, la société a annoncé courant mai une implantation de sa prothèse au Danemark, troisième pays à entrer dans l'étude, avec la République tchèque et le Kazakhstan. Ce feu vert va permettre aux hôpitaux français de finaliser le recrutement de patients pour l'étude "pivot" d'ici à la fin du premier trimestre 2021, précise le communiqué.