Les indépendants réclament la réouverture des commerces de proximité avec un "respect total" des règles sanitaires

La fermeture des rayons dédiés aux produits jugés "non essentiels" dans les grandes surfaces va-t-elle satisfaire les petits commerçants? Pas sûr. Invité ce lundi matin sur BFM Business, Marc Sanchez, secrétaire général du Syndicat des indépedants a indiqué que les annonces du Premier ministre dimanche n'avaient "pas vocation à rassurer beaucoup de (ses) adhérents".
"Nous demandions la possibilité de rester ouverts avec un respect total, voire une accentuation, des protocoles sanitaires, parce qu'on n'a toujours pas la preuve que c'est dans nos commerces, dans nos entreprises de proximité, que le virus se développe de manière maximale", a-t-il souligné.
Une digitalisation loin d'être évidente
Reste la possibilité pour les petits commerçants de s'orienter vers le click and collect via une plateforme en ligne mais "la digitalisation des commerces de proximité, c'est par définition la fin des commerces de proximité", a ajouté Marc Sanchez.
"Le commerce de proximité, c'est une entreprise de contact, pas une entreprise de e-commerce. Il y a des market place qui font ça très bien et qui vont se régaler parce qu'aujourd'hui, demander à une entreprise de chaussures ou de jouets, de mettre en place une plateforme, un site web en trois jours pour écouler son stock (...) qu'elle n'aura vraisemblablement pas la possibilité d'écouler, c'est juste une plaisanterie", a-t-il ajouté.
Des aides "immédiates" et "très concrètes" réclamées
Et "même dans l'hypothèse où il y aurait une évolution, elle ne peut s'inscrire que dans un moyen-long terme, pas dans la situation de crise qu'on vit aujourd'hui", a encore déclaré le secrétaire général du Syndicat des indépendants. Par ailleurs, l'enveloppe de 100 millions d'euros allouée par le gouvernement pour soutenir la digitalisation des petits commerces est selon lui "dérisoire par rapport au nombre d'entreprises qui pourraient être concernées par ce type de mesure".
Le Syndicat des indépendants réclame surtout des aides "immédiates" et "très concrètes", dont le doublement du plafond du fonds de solidarité de 1500 à 3000 euros pour les TPE avec un versement systématique à toutes les entreprises ayant perdu plus de 50% de leur chiffre d'affaires.