Le non-retour de la bise en entreprise

Le retour au bureau sur fond d'accalmie sanitaire sur le front du covid ne signifie pas retour de certaines anciennes habitudes, comme la bise, souligne une étude.

Le Covid a modifié nos aspirations professionnelles mais aussi certaines habitudes au travail. La poignée de main, la bise entre collaborateurs ont ainsi été sacrifiées sur l'autel de la distanciation sociale.

Mais alors que la crise sanitaire semble aujourd'hui passée, au bureau, les nouvelles habitudes restent ancrées. Selon une étude* de Qapa (Adecco), 53% des Français n’embrasseront pas leurs collègues au travail cette année et 37%, qui ne le faisaient pas avant le covid, n'ont toujours pas l'intention de le faire.

"Depuis 2020, les amateurs de bises sont de moins en moins nombreux et ce recul semble s’affirmer cette année. En effet, ils étaient 28% en 2020 à déclarer vouloir refaire la bise à leurs collègues mais ce chiffre est passé à 9% en 2021 et n’a qu’augmenté légèrement en 2022 que pour atteindre les 10%", peut-on lire.

Retour de la poignée de main

Par contre, la poignée de main revient en force puisque 41% souhaitent son retour au travail alors qu’ils n’étaient que 27% en 2021 et 54% en 2020. Les réfractaires sont donc moins nombreux et passent de 52% en 2021 à 39% cette année.

Quant au masque, les salariés aimeraient bien l'oublier. 54% des Français sont bien décidés à ne plus mettre de masque sur leur lieu de travail et seulement 27% si cela est obligatoire. 19% vont continuer au contraire à se protéger même si leur entreprise ne les oblige pas à porter de masque.

Pour ce qui est des transports, les usagers sont beaucoup plus partagés. Ils sont en effet plus nombreux (39%) à conserver leur masque même si cela n’est pas une obligation et 29% s’ils y sont contraints. 32% avouent qu’ils ne se protégeront pas dans les transports.

Isolement

Une chose est sûre: au moindre symptôme, l'isolement reste de mise. Plus de 73% des Français déclarent qu’ils resteront chez eux contre seulement 48% en 2020 avant le début de l'épidémie.

Un constat que l’on retrouve également envers les collègues souffrants. Ainsi, 79% des Français avouent qu’ils demanderont à un ou une collègue malade de rester à la maison, pour ne pas prendre le risque de contaminer le reste de l’équipe.

*Méthodologie: Enquête réalisée auprès de 1002 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. Sondage effectué en ligne à partir du panel de répondants BuzzPress (27.000 personnes en France). Entre le 30 août 2022 et le 6 septembre 2022.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business