BFM Business
Entreprises

"Le nom de Leclerc a été jeté en pâture": Le patron du distributeur estime être une "cible facile"

placeholder video
Sur BFMTV/RMC, Michel-Edouard Leclerc pointe la responsabilité du gouvernement alors que ses magasins ont été pointés du doigt dans la crise agricole.

Très discret pendant la crise des agriculteurs, Michel-Edouard Leclerc est revenu pour la première fois sur la colère agricole et les accusations dont il fait l'objet sur BFMTV/RMC ce lundi.

Si le président de l'enseigne se dit "assez d'accord avec beaucoup de choses" exprimées par les les agriculteurs en colère, il dénonce les attaques visant le secteur de la grande distribution et explique son silence médiatique.

Blocage surprise des agriculteurs : colère encore légitime ? - 01/03
Blocage surprise des agriculteurs : colère encore légitime ? - 01/03
28:40

"Le nom des enseignes de distribution, le nom de Michel-Edouard Leclerc a vraiment été jeté en pâture (...) On s'est retrouvé la cible de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs et du gouvernement. L'esquive est une manière de renvoyer ses adversaires dos-à-dos", explique-t-il.

"J'ai eu l'élégance de laisser le ministre de l'Agriculture essayer d'expliquer sa politique On en a discuté avec les autres collègues de la distribution qui eux mêmes ont diminué leur présence sur les plateaux", dit-il.

"Il vaut mieux ne pas se trouver au milieu du champ de tir"

"C'est à lui que s'adressait cette colère agricole. Globalement, c'est une crise politique avec une surenchère syndicale. A un moment donné, il vaut mieux ne pas se trouver au milieu du champ de tir", poursuit-il.

Le dirigeant estime par ailleurs que Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture n'a pas joué son rôle. Pendant cette crise, "je n'ai pas eu un seul coup de téléphone d'un leader syndical ou du ministre de l'Agriculture qui se pemettait sur les plateaux de me taper et en même temps, il n'avait rien à me demander".

"Donc je considère qu'il y a une vraie responsabilité gouvernementale à dire quelle est la politique agricole", affirme Michel-Edouard Leclerc.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business