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La France continue de rassurer sur la solidité des banques françaises

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Pas d'inquiétudes ont martelé lundi matin le gouverneur de la Banque de France et Bruno Le Maire alors que Credit Suisse a continué sa descente aux enfers boursière à l'ouverture des marchés. Les banques françaises sont "solides," ont-ils martelé.

Le gouvernement et la Banque de France se veulent toujours rassurants lundi matin sur la solidité des établissements bancaires hexagonaux, soumis à des règles très strictes, alors que Credit Suisse s'est effondré de plus de 60% à l’ouverture des marchés tandis que les bourses européennes ont ouvert dans le rouge avant de repasser légèrement dans le vert.

A l’issue d’intenses négociations, la banque helvétique UBS a annoncé dimanche la rachat de sa concurrente à la déroute pour 3,04 milliards d’euros. Le but: “rétablir la confiance.” Une confiance qui semble pourtant bancale sur les marchés en ce début de semaine avec, entre autres, les banques françaises qui accusent une baisse en bourse.

Les banques françaises sont “très solides”

A l’inverse des cours de bourse, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire lui n’hésitait pas ce matin au micro de BFMTV: “les banques françaises sont solides”.

“Nous avons imposé des règles extrêmement strictes aux banques françaises, ça s’appelle Bâle III,” poursuit-il.

Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a lui fait écho à ses propos un peu plus tôt sur France Inter: les banques hexagonales sont “très solides.”

“Elles ont des réserves très importantes de liquidité et de capital,” a-t-il dit, et de rajouter que Credit Suisse est un établissement qui avait des problèmes et perdait de l’argent depuis des années.

Vigilance tout de même car Credit Suisse fait partie de ces banques “too big to fail” dont la faillite pourrait faire trembler le secteur financier dans son ensemble.

“Pour autant, nous parlons d’une banque qui a un bilan de plus de 750 milliards d’euros donc c’est une banque qui pèse lourd dans le contexte européen et nous restons extrêmement vigilants sur la réaction des marchés,” a ainsi indiqué Bruno Le Maire.

Le groupe d’assurances français AXA a aussi voulu rassurer ses investisseurs et clients lundi matin. Selon l’agence de presse Reuters, il a précisé n’avoir qu'une exposition limitée à environ 600 millions d’euros au capital de l’établissement helvète.

Credit Suisse en crise

La deuxième plus grosse banque suisse a dévissé une première fois en bourse en fin de semaine dernière suite à une déclaration d’Ammar al-Khudairy, le président de la Saudi National Bank qui est son actionnaire le plus important. Celui-ci a dit qu’il ne comptait “absolument pas” injecter plus d’argent dans la banque zurichoise.

Le secteur bancaire était alors déjà inquiet après la fermeture de deux banques américaines, Silicon Valley Bank et Signature Bank. A cela, Credit Suisse fait face à plusieurs pertes et scandales depuis plusieurs mois.

Ainsi, la Suisse a forcé le mariage d’UBS et de Credit Suisse durant le weekend afin de sauver leur système financier. Les 3,04 milliards offerts pour le rachat représentent une décote de 59% sur le cours d'action de CS à la clôture vendredi.

Olivia Bugault