La famille Pinault ne compte pas vendre sa participation dans Puma (ou du moins pas au prix qu'on lui propose)

La holding contrôlée par la famille Pinault, Artemis, ne vendra pas sa participation de 29% dans l'équipementier sportif allemand Puma à sa valeur de marché actuelle et n'est pas en pourparlers pour conclure un accord, a déclaré jeudi à Reuters une source proche d'Artemis.
Les spéculations autour de la participation d'Artemis dans Puma ont émergé après une information fin août de l'agence Bloomberg selon laquelle la holding familiale réfléchirait à ses options et aurait approché de potentiels investisseurs, ce qui a fait grimper en Bourse le titre du groupe allemand. Mardi, François-Henri Pinault a évoqué un "actif non stratégique", ajoutant que la holding gardait "toutes les marges de manœuvre possibles quant à l'avenir de cette participation dans le portefeuille".
"Jamais de la vie"
Selon la source, qui a souhaité rester anonyme, Artemis a été "très sollicitée" par des acquéreurs potentiels, notamment des sociétés de capital-investissement et plusieurs concurrents du secteur, mais l'entreprise n'est en négociation avec aucun d'entre eux.
"Est-ce qu'on vendrait à ce niveau-là ? Jamais de la vie [...]. Nous considérons que Puma vaut beaucoup plus que cela", a déclaré cette source, ajoutant que l'équipementier sportif ne resterait pas "pour toujours" dans le portefeuille d'Artemis.
La holding a pris une participation dans Puma après une réorganisation du portefeuille de Kering en 2018, quand la maison-mère de la marque Gucci, qui contrôlait alors aussi l'équipementier allemand, s'est recentrée uniquement sur le luxe. Contacté par Reuters, Puma n'a pas souhaité faire de commentaire.
À la Bourse de Francfort, l'action Puma a reculé après ces informations, perdant jusqu'à 4% avant d'effacer une partie de ses pertes pour clôturer en repli de 0,34%.