La croissance des TPE PME s'érode au troisième trimestre

L'essoufflement pour les TPE et PME françaises se confirme: difficulté de recrutement, augmentation des prix de l'énergie et contraintes en approvisionnement fragilisent leur situation à court terme.
Un dirigeant de PME a en effet sur trois a vu sa trésorerie diminuer depuis fin septembre selon la dernière édition du Baromètre Bpifrance Le Lab et Rexecode.
Dans un contexte de crise énergétique et de récession attendue cet hiver, la plupart estiment que la situation ne devrait pas s'améliorer ces prochains mois tant et si bien que 9% d'entre eux redoutent de ne pas être en mesure de pouvoir rembourser leur PGE.
Un climat d'inquiétude généralisé qui érode les prévisions d'investissement: un peu plus d'une TPE/PME sur deux envisage de réduire ses dépenses pour renouveler ou moderniser leurs équipements. C'est 10 point de plus par rapport à l'an dernier.
Principale préoccupation: les recrutements
Parmi les freins à la croissance, la principale préoccupation des chefs d'entreprise reste le recrutement, 59% se disent pénalisés par le manque de candidat. Pour y remédier les trois quarts des TPE/PME prévoit d'augmenter les salaires, une proportion en hausse de 15 points sur trois mois. Avec une augmentation moyenne de 3,9% cette année, un chiffre plus important qu'anticipé.
La tendance va se poursuivre l'an prochain, près des deux tiers des dirigeants ainsi prévoient d'augmenter les salaires.
Autre obstacle à la croissance des TPE/PME: le plan de sobriété du gouvernement. 90% des interrogés ne pourront pas atteindre le seuil de 10% de réduction de la consommation d'énergie sans gréver leur activité, estiment-ils.