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La croissance de l'activité privée française continue à s'essouffler

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L'indice Flash composite de l'activité globale est à nouveau en baisse en octobre selon IHS Markit.

La flambée des cours de l'énergie combinée à la pénurie de matières premières et à la hausse des prix continuent de peser sur la croissance de l'activité privée en France.

L'indice Flash composite de l'activité globale est en effet à nouveau en baisse en octobre selon IHS Markit. Il s'établit à 54,7 points contre 55,3 points en septembre, atteignant son plus bas niveau depuis 6 mois.

Rappelons qu'un indice supérieur à 50 marque une expansion de l'activité tandis qu'un indice inférieur à 50 témoigne d'une contraction.

Sans surprise, c'est l'activité dans l'industrie qui se contracte. L’Indice Flash de la Production Manufacturière s’est replié à 46,2 en octobre (contre 51,3 en septembre), au plus bas depuis 17 mois. L’Indicede l’Industrie Manufacturière se fixe à 53,5 contre 55,0 en septembre, soit un plus bas de 9 mois.

Reprise en K

A l'inverse, l'activité dans les services reste ferme avec un indice qui progresse à 56,6 en octobre (56,2 en septembre), un plus haut de trois mois.

"Dans l’ensemble du secteur privé, la croissance de l’activité a ralenti pour afficher son plus faible rythme depuis six mois, le renforcement de l’expansion dans le secteur des services n’ayant pas suffi à contrebalancer le fort impact des difficultés d’approvisionnement sur l’activité des fabricants. Parmi les divers scénarios de reprise décrits par différentes lettres de l’alphabet, il semble que la France s’oriente vers une reprise en K (caractérisée par un creusement des inégalités, notamment entre les secteurs d’activités)", commente Joe Hayes, Senior Economist à IHS Markit.

"Alors que jusqu’à présent, les pénuries d’intrants s’étaient principalement traduites par des hausses de prix, elles se répercutent désormais de manière tangible sur les niveaux de production et sur les carnets de commandes, les entreprises ne disposant pas de stocks nécessaires à la production de leurs biens manufacturés et les clients se trouvant obligés d’annuler ou de reporter leurs commandes", poursuit-il.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business