Jacques Aschenbroich: "je connais les compétences d’Orange”

Jacques Aschenbroich, proposé à la présidence d’Orange , était l'invité de BFM Business. Il a défendu sa candidature, critiquée par les syndicats du groupe.

Jacques Aschenbroich défend ses compétences et sa connaissance d' Orange. Invité de BFM Business, celui qui est proposé à la président du groupe de télécoms s'est voulu rassurant.

“Chez Orange, il y a beaucoup de personnes qui connaissent parfaitement les télécoms (...) la partie cyber d’OBS est un fournisseur chez Valeo, donc je connais les compétences d’Orange”, a-t-il affirmé dans le Grand Journal de l'Eco.

Soutenue notamment par l'État, premier actionnaire d'Orange, sa nomination devra encore être entérinée par l'assemblée générale des actionnaires, le 19 mai prochain.

“Ce que le Conseil d’administration d’Orange a cherché ce n’est pas quelqu’un qui connaît les télécoms, c’est quelqu’un qui peut lui apporter quelque chose sur la gouvernance”.

Jacques Aschenbroich est âgé de 67 ans. Or, pour réaliser un mandat de quatre ans, il dépassera la limite d’âge statutaire de 70 ans pour le président. Le groupe prévoit ainsi de relever ce seuil à 75 ans pour lui permettre d'être nommé.

Un profil contesté par les syndicats

“J’ai énormément de compétences. J’ai été au Conseil [d’administration] de Veolia, je suis au Conseil de BNP [Paribas], au Conseil de Total. J’ai été pendant quelques années PDG de Valeo donc j’apporte cette compétence, cette connaissance du fonctionnement d’un Conseil d'administration", se défend Jacques Aschenbroich sur BFM Business.

Il faut dire que son profil ne plait pas aux syndicats. "Nous souhaitons un dirigeant qui connaît le monde du numérique et pas un industriel…" dit sobrement Vincent Gimeno, administrateur salarié de la CFDT d’Orange. Les syndicats ciblent les 12.000 suppressions de postes que Jacques Aschenbroich a réalisées chez Valeo l’an passé. Et craignent que sa nomination ne conduise à des purges chez Orange.

Le futur président est aussi evenu sur la nécessité d’une consolidation du secteur des télécoms au niveau européen. “Il y a plus de 100 opérateurs en Europe. Y en a 3 aux Etats-Unis, 4 en Chine. Il y a aura forcément quelque chose qui va se passer. Pays par pays ? Je n’en sais rien, mais il est clair qu’Orange doit jouer son rôle dans cette consolidation inévitable en Europe”.

Sofiane Aklouf