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Safran ouvre une usine près de Lyon qui créera 250 emplois à terme

Le président de la République, Emmanuel Macron, en compagnie du patron de Safran, Philippe Petitcolin.

Le président de la République, Emmanuel Macron, en compagnie du patron de Safran, Philippe Petitcolin. - PHILIPPE DESMAZES / AFP

Avec 26 millions d'euros d'aides publiques, le groupe a ouvert cette usine de fabrication de freins carbone à Feyzin, commune de la métropole de Lyon.

Emmanuel Macron a annoncé lundi que le groupe Safran avait choisi d'implanter sa nouvelle usine à Feyzin, au sud de Lyon, avec 26 millions d'euros d'aides publiques et 250 emplois à la clé.

"La bonne nouvelle est que cette quatrième usine de freins carbone se fera ici", a-t-il annoncé lors d'une visite du site de Safran de fabrication de freins carbone pour avions à Villeurbanne, en banlieue de Lyon, sous les applaudissements des salariés. Ce modèle de frein est fabriqué pour les trains d'atterrissage des avions. Safran revendique équiper plus de 10.000 appareils auprès de 500 compagnies aériennes. 

Le dossier de l'usine de Feyzin est en discussion depuis trois ans, ce qui a poussé le patron de Safran Philippe Petitcolin à se plaindre des difficultés à implanter de nouvelles usines en France.

50 emplois tout de suite, 200 à terme

"Nous allons accompagner", a expliqué le chef de l'Etat, en présence du patron du groupe et des élus locaux. "La métropole, avec les investissements et le foncier, ce sera autour de 10 millions d'euros, l'Etat à hauteur de 8 millions d'euros et la région autour de 8 millions d'euros", a-t-il précisé, en présence également du maire de Lyon Gérard Collomb et du président de la métropole David Kimelfeld.

Il a rappelé que Safran investirait de son côté 230 millions sur le futur site prévu pour 2024, dont "une trentaine en R&D et 200 pour créer 50 emplois tout de suite et environ 200 emplois à terme", sans compter les emplois indirects. "En industrie c'est souvent un rapport de 1 à 4", a ajouté Emmanuel Macron.

Macron défend la suppression de l'ISF

"Vous avez poussé un coup de gueule, vous avez dit 'je pourrais investir en Malaisie, aux USA, il faut vraiment être patriote pour investir en France'. Vous avez eu raison", a-t-il lancé à Philippe Petitcolin.

Le chef de l'Etat a aussi défendu les baisses d'impôts sur le patrimoine financier, qui selon lui ont permis le retour des investisseurs dans l'industrie. "Nous menons cette bataille à l'échelle du pays, ce dernier semestre nous avons inversé une tendance. Depuis plus de 10 ans on détruisait des emplois industriels en France. C'est en train de s'inverser", a-t-il dit. 

"Des réformes ont permis de réduire le coût de l'investissement en France, des réformes fiscales qui ont parfois été attaquées. Quand on fait en sorte que les gens qui investissent dans le capital en France puissent payer moins d'impôts, ils réinvestissent en France", a-t-il affirmé.

J.-C.C. avec AFP