BFM Business
Industries

Rumeurs de 3.000 suppressions de postes chez Renault: le constructeur admet mener "des réflexions"

placeholder video
Comme tous ses concurrents, Renault fait face à un marché en crise, sur fond de baisse des ventes en Europe.

Renault a indiqué vendredi à l'AFP n'avoir encore pris "aucune décision" sur ses effectifs, après publication d'informations de presse évoquant 3.000 suppressions de postes dans le monde, y compris à son siège à Boulogne-Billancourt, mais confirme mener "des réflexions" "face aux incertitudes du marché".

Selon le média en ligne L'Informé, le constructeur automobile français prépare un "plan global (qui) devrait aboutir à réduire de 15% le nombre de salariés dans les services supports, c'est-à-dire les ressources humaines, la finance, le marketing..."

Contacté à ce sujet, le groupe a assuré n'avoir "aucun chiffre à communiquer car aucune décision n'est prise".

Mais "face aux incertitudes du marché automobile et face au contexte extrêmement concurrentiel, nous confirmons avoir des réflexions sur des axes de simplification, de vitesse d'exécution et d'optimisation de nos frais fixes", a expliqué le constructeur, dans sa réponse à l'AFP.

Comme ses concurrents, Renault évolue dans un marché en crise, sur fond de baisse des ventes en Europe, de nouvelle réglementation européenne et de concurrence chinoise. Son bénéfice ajusté a plongé de 69% au premier semestre.

Des ventes en hausse

Le constructeur a déjà fait des économies sur les six premiers mois de l'année (287 millions d'euros), notamment grâce à de bonnes négociations sur ses achats. Mais il avait indiqué fin juillet vouloir renforcer ce plan d'économies du côté des frais administratifs comme des coûts de production et de recherche et développement. Il disait aussi avoir gelé les embauches au niveau mondial jusqu'à la fin de l'année, sauf pour les ouvriers dans les usines.

Le groupe se défend toutefois un peu mieux que la plupart de ses concurrents en Europe, son principal marché.

Ses ventes sont ainsi en hausse dans l'Union européenne, où la Clio est la voiture la plus vendue: +5,8% entre janvier et août 2025, selon l'ACEA, l'association des constructeurs automobiles européens.

En France, où les ventes stagnent globalement, le groupe Renault a vu les siennes augmenter de 6,5% en un an, entre septembre 2024 et septembre 2025, et de 1,7% depuis début 2025, selon la Plateforme automobile (PFA).

Son principal concurrent sur le marché français, Stellantis (ils se partagent à parts égales plus de la moitié des ventes) voit lui ses immatriculations stagner sur un an et plonger de 9,5% depuis début 2025. Le groupe aux 14 marques (Citroën, Fiat, Peugeot...) va mettre provisoirement à l'arrêt plusieurs de ses usines européennes, dont trois en France, en octobre.

OC avec AFP