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Michelin recule, les salariés bientôt licenciés à La Roche-sur-Yon pourront garder leurs pneus

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Alors que les salariés bientôt licenciés de l'usine vendéenne qui fermera ses portes fin 2020 devaient rendre ou rembourser leurs pneus fournis par Michelin, la direction décide qu'ils pourront finalement les garder.

Une usine de 617 salariés qui va bientôt fermer à la Roche-sur-Yon (Vendée) et des pneus fournis par Michelin que les futurs licencés auraient dû rendre ou rembourser: la polémique a surgi et contraint la direction à rapidement reculer. 

Dans la soirée du samedi 1er février, le géant du pneumatique déclarait, "le groupe a examiné la question ce samedi et les salariés pourront garder leurs pneus", rapporte le quotidien Ouest-France, mettant un terme à une affaire qui ne passait pas chez les salariés concernés et leurs représentants syndicaux.

Dans la soirée, Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, a confirmé ce revirement. L'édile a déclaré (cf illustration ci-dessous) sur son compte Twitter, "les salariés de Michelin ne rembourseront pas leurs pneus, comme évoqué aujourd’hui: c’est l’engagement qu’a pris envers moi, ce soir, la direction du groupe".

La controverse est née de la volonté de la direction du géant des pneumatiques d'appliquer à ses futurs salariés licenciés le remboursement ou la restitution d'un avantage en nature, règle qui vaut lorsque tout employé quitte l'entreprise. Cet avantage consiste en la mise à disposition de tout salarié de Michelin de quatre pneus neufs de la marque pour le prix d'un seul, lui permettant d'équiper son véhicule personnel. Un avantage certain, compte tenu du fait que les pneus du Bibendum, haut de gamme, sont parmi les plus onéreux du marché.

"Ce n’est pas un don, c’est un avantage lié au contrat de travail, ils sont mis à disposition pendant sa durée. Les mêmes règles s’appliquent à tous les salariés du groupe, lorsqu’ils quittent le groupe ou revendent leur voiture" a rappelé la direction du groupe industriel, rapporte Ouest-France. Elle a ajouté que ce point n'avait été abordé au cours des négociations financières sur les conditions de départ des salariés licenciés qui recevront une prime de départ de 40.000 euros brut et 500 euros par année d'ancienneté.

Frédéric Bergé