Le morceau de moteur tombé d'un A380 d'Air France a été récupéré sous la glace du Groenland

C'est une pièce importante du réacteur d'un A380-800 d'Air France reliant Paris et Los Angeles le 30 septembre 2017 qui s'était décrochée en plein vol, au-dessus du Groenland, qui vient d'être retrouvée.
"L'une des pièces recherchées du moteur a été retrouvée et sera envoyée aux États-Unis pour être examinée", détaille le BEA (Bureau d'enquêtes et d'analyses) sur son compte Twitter, impressionnantes photos à l'appui
L'institut géologique du Danemark et du Groenland (Geological Survey du Danemark et Groenland, GEUS), qui a participé aux recherches, a expliqué que cette pièce de titane, pesant environ 150 kg, a été retrouvée enterrée sous près de 4 mètres de neige et de glace, au milieu d'une crevasse.
Cette découverte avait été précédée d'une phase de recherche ayant duré 13 semaines, dont 7 semaines de campement sur la banquise dans des conditions climatiques extrêmes, par des températures atteignant -35 degrés et des vents soufflant jusqu'90 km/h.
"Toutes les crevasses étaient recouvertes de neige, les rendant invisibles à la recherche", détaille le GEUS, expliquant que c'est grâce à un robot et à un radar que les crevasses ont pu être détectées.
Enfouie sous la glace, la pièce de 150 kg en titane faisait partie d'un des réacteurs de l'A380-800 assurant une liaison entre Paris et Los Angeles et qui s'était décrochée en plein vol, au-dessus du Groenland.

Le moteur incriminé avait été construit par les américains General Electric et Pratt et Whitney au sein de Engine Alliance. C'est cette dernière qui examinera la partie du moteur retrouvée, "sous la supervision du BEA", précise ce dernier.
Dans cette enquête, le BEA représente la France, Etat de l'exploitant, de l'immatriculation et de conception de l'avion. D'autres enquêteurs, ceux du Havarikommissionen, représentant le Danemark, du NTSB, représentant les Etats-Unis, État de domiciliation des motoristes, et du BST, représentant du Canada où s'était dérouté l'équipage, ont également participé à cette enquête de sécurité.