Le français ManoMano devient une licorne après une levée de fonds record

Le spécialiste du bricolage en ligne a annoncé une levée de fonds de 355 millions de dollars pour atteindre une valorisation impressionnante de 2,6 milliards de dollars.

ManoMano veut frapper fort et s'en donne les moyens! Le leader de la vente d'outils de bricolage en ligne a annoncé ce mardi une levée de fonds record de 355 millions de dollars. Après Ledger, la startup devient à son tour une licorne (entreprise non cotée valorisée à plus d'un milliard de dollars) et voit même double puisque sa valorisation atteint désormais 2,65 milliards de dollars.

Pour cela, un nouvel investisseur, l'américain Dragoneer Investment Group, est entré dans la ronde tandis que les précédents (Eurazeo et Bpifrance) ont aussi mis la main à la poche. "Ces nouveaux fonds permettront à la scale-up de poursuivre son expansion européenne, en particulier en Allemagne et au Royaume-Uni" indique le groupe dans un communiqué qui veut aussi "renforcer son offre BtoB en Espagne et en Italie" et "consolider ses innovations technologiques pour ses clients et ses partenaires".

Recruter un millier de personnes

"Pour atteindre ces objectifs, ManoMano prévoit de doubler la taille de ses équipes en recrutant 1000 nouveaux talents d'ici à la fin de 2022" souligne le communiqué.

Au total, l'entreprise française aura levé 725 millions de dollars en 8 ans.

"La pandémie a suscité un engouement international dans le secteur du bricolage, et nous pensons que cette tendance va s’inscrire dans la durée" se réjouissent Philippe de Chanville et Christian Raisson, les fondateurs et patrons de ManoMano.

Les chiffres de la plateforme en ligne sont d'ailleurs impressionnants: plus de 50 millions de visiteurs uniques par mois, 1,2 milliard d’euros de volume d’affaires en 2020 avec une croissance de +100%. "Notre activité est rentable en France pour la deuxième année consécutive et nous l’avons aussi été au niveau européen pour la première fois lors du pic de ventes de 2020" soulignent les deux patrons.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business