"Des signes d'amélioration": l'activité industrielle se contracte encore en janvier, mais moins fortement

Le début d'un mieux pour l'industrie? La production manufacturière française a continué de se contracter en janvier, toujours pénalisée par les incertitudes politiques, mais moins que les mois précédents, selon l'indice PMI publié lundi par l'agence S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB).
L'indice des acheteurs pour l'industrie manufacturière s'est établi à 45,0 en janvier, contre 41,9 en décembre, atteignant un point haut depuis juillet 2024 après trois mois de baisse consécutifs. Un indice inférieur à 50 signale une contraction.
"La contraction du secteur manufacturier français s'est poursuivie en début d'année 2025. L'enquête met toutefois en évidence des signes d'amélioration de la conjoncture sous-jacente, du moins par rapport à la tendance très défavorable enregistrée au cours du quatrième trimestre 2024", détaille le communiqué. Il cite le ralentissement de la production et du volume global des nouvelles commandes, notamment à l'exportation.
L'incertitude politique en cause
Toutefois les quelque 400 entreprises interrogées ont continué de baisser leurs coûts, en réduisant les stocks et les effectifs, surtout les contrats temporaires. Elles se sont dites généralement pessimistes quant à une hausse de la production sur l'année à venir en raison de la situation politique en France et des tensions géopolitiques.
"Selon les répondants à l'enquête, le climat politique en France explique en grande partie la faiblesse de la conjoncture industrielle", a commenté Tariq Kamal Chaudhry, économiste à la Hamburg Commercial Bank, dans le communiqué.
"L'adoption du budget 2025 au début du mois de février est loin d'être garantie. Or, une stabilité des objectifs à long terme et la fin des dissensions politiques internes pourraient aider le pays, et son industrie, à sortir de la crise", a-t-il ajouté.
Il souligne également qu'une concurrence "de plus en plus rude" contraint les fabricants à réduire leurs prix de vente, alors que les prix des intrants sont en hausse en raison du renchérissement des transports et de matières premières telles que le bois et le carton.