Cet ordinateur au cœur de l’affaire Carlos Ghosn

Selon le Financial Times, la justice japonaise s’est appuyé sur un ordinateur, saisie auprès d'un ami d’enfance de Carlos Ghosn, afin d'inculper une nouvelle fois l'ancien président de l'Alliance fin avril. - JIJI PRESS / AFP
Ce n’est pas au Japon, mais au Liban, que la justice japonaise aurait trouvé l’une des principales preuves pour inculper Carlos Ghosn. Selon le Financial Times, la justice japonaise s’est appuyé sur un ordinateur, saisi auprès de l’assistante de Fadi Gebran. Cet ami d’enfance de Carlos Ghosn était depuis de longues années à la tête de Good Faith Investments, une société d’investissements notamment dans l’immobilier. C’est par son intermédiaire que 35 millions de dollars (environ 31,5 millions d’euros) ont transité, depuis la filiale de Dubaï de Nissan, via un distributeur basé à Oman, pour ensuite être investi dans une société de yachts, Beauty Yachts détenu par Carole Ghosn, ou dans la start-up du fils de Carlos Ghosn.
Avant la justice japonaise, ce sont des dirigeants de Nissan qui ont récupéré l’ordinateur, dans le cadre de leur enquête interne sur la gestion de Carlos Ghosn. Selon le FT, c’est ainsi que les procureurs japonais auraient pu poursuivre l’enquête au Liban, le pays d’origine de Carlos Ghosn. Une vague de soutien a été lancée dans le pays, depuis la première arrestation de Carlos Ghosn le 19 novembre. Affiches et déclarations de soutien de la classe politique se sont multipliées.
Carlos Ghosn a lui de nouveau été inculpé le 22 avril par la justice japonaise, sur ces virements de plusieurs dizaines de millions d’euros entre Nissan et des activités personnelles. Il a en revanche été libéré le 25 avril, et assigné à résidence au Japon, selon des conditions plus strictes qu’après sa première libération. Ses rencontres avec son épouse Carole doivent notamment être validées par la justice.