Aciérie d'Ascoval: candidat à la reprise, ArcelorMittal veut investir 60 millions d'euros

L'aciérie Ascoval attend un repreneur depuis la liquidation judiciaire en février 2018 du groupe Asco Industries. - François Lo Presti-AFP
ArcelorMittal a déposé une offre pour racheter l'aciérie Ascoval (Nord) et l'usine de rails d'Hayange (Moselle), avec des investissements de plus de 60 millions d'euros à la clef, a-t-il indiqué lundi dans un communiqué.
Le groupe dit notamment vouloir "améliorer la pérennité et la rentabilité de l'ensemble, tout en garantissant le maintien de l'emploi aux niveaux existants". Avec 270 salariés, Ascoval produit des blooms ("barres" d'acier) pour Hayange (430 salariés), qui fabrique des rails en acier pour des clients européens, notamment SNCF Réseau et la RATP.
Les principaux investissements prévus par ArcelorMittal représentent "un montant supérieur à 60 millions d'euros", fait valoir le leader mondial de l'acier, et devraient permettre de "développer les usines pour qu'elles puissent produire au maximum de leurs capacités".
Euro symbolique
"Ascoval et l'usine d'Hayange sont des actifs complémentaires, qu'ArcelorMittal souhaite intégrer et développer ensemble", a commenté Eric Niedziela, président d'ArcelorMittal France, cité dans le communiqué.
Trois groupes, l'allemand Saarstahl, l'italien Beltrame et ArcelorMittal, sont intéressés pour reprendre le site d'Ascoval et l'usine d'Hayange, propriété du groupe sidérurgique britannique Liberty Steel, en grande difficulté financière. Ils ont présenté leur offre lors d'un CSE extraordinaire jeudi dernier.
Deux candidats "achèteraient chaque site un euro symbolique", selon des sources syndicales tandis que l'offre de Saarstahl serait de 3 millions d'euros.
Saarsthal a indiqué dans un communiqué vouloir faire d'Hayange "un actif-clef pour contribuer à la stratégie européenne de transition écologique des mobilités" et d'Ascoval "le pivot de l'acier vert" de son groupe.
Les Aciéries de Venise, qui faisaient partie du dernier carré des candidats à la reprise, ont finalement jeté l'éponge.
Liberty Steel, qui regroupe les activités d'acier du magnat britannique Sanjeev Gupta, a annoncé la mise en vente d'actifs au Royaume-Uni à la suite des difficultés rencontrées depuis la faillite de la société financière Greensill, dont il était l'un des principaux clients.
Quelques semaines plus tôt, l'entreprise expliquait avoir lancé la recherche de repreneurs pour ses sites français Ascoval et Hayange.